La population de Bourgogne-Franche-Comté ne cesse de diminuer depuis 2015. La faute à un déficit de naissances toujours plus prononcé.
Nous sommes de moins en moins nombreux en Bourgogne-Franche-Comté.
C'est l'enseignement principal du bilan démographique publié ce 20 juin 2023 par l'Insee. Avec 2.786.300 habitants au 1er janvier 2023, la Bourgogne-Franche-Comté se classe au 11e rang des régions françaises. La baisse de la population est continue depuis 2015, à un rythme moyen de -0,2% chaque année.
La baisse de la population amorcée en 2015 se poursuit (-0,2 % par an). C’est le plus fort déclin des régions métropolitaines devant la Normandie et les Hauts-de-France (-0,1 %).
Insee Bourgogne-Franche-ComtéJuin 2023
Si la population régionale diminue, c'est d'abord parce que le nombre de naissances se situe à un niveau historiquement bas.
Le nombre de naissances atteint son plus bas niveau depuis 1946
Insee Bourgogne-Franche-ComtéJuin 2023
D'après les statisticiens de l'Insee, "le contexte de crise sanitaire et de fortes incertitudes économiques [ont] incité des couples à reporter leurs projets de parentalité".
Le taux de natalité est un des plus faibles de France: 8,9 pour 1 000 habitants (moyenne nationale: 10,4 ‰). Par ailleurs, le nombre moyen d’enfants par femme ne cesse de baisser depuis 2015, passant de 1,90 à 1,73 dans la région.
On a par ailleurs enregistré 32400 décès en 2022, soit 2200 de plus qu'en 2019. L'Insee rappelle qu' "au cours de l’année 2022, deux épidémies de grippe en avril et en fin d’année ainsi que trois périodes de canicule durant l’été ont entraîné des pics de mortalité maintenant les décès à un niveau élevé".
Résultat, l'ensemble de la région est en déficit naturel, c'est-à-dire que le nombre de naissances est inférieur au nombre de décès. Seul le département du Doubs a un solde naturel positif.
Ce déficit naturel régional n'est pas compensé par l'arrivée de nouveaux habitants (solde migratoire).
Enfin, la population de Bourgogne-Franche-Comté vieillit, avec un quart des habitants désormais âgés de plus de 65 ans. "De fait, la tendance à la hausse du nombre de décès devrait se poursuivre", note l'Insee. Pas forcément une bonne nouvelle pour la dynamique démographique régionale.