Cinq radars, fixes et mobiles, ont été incendiés dans la nuit de jeudi à vendredi dans le Doubs, des actes non revendiqués mais en recrudescence depuis le début du mouvement des "gilets jaunes", a-t-on appris vendredi de source proche de l'enquête.
Incendiés, camouflés, peints ou sciés, le nombre de radars dégradés le long des routes du Doubs s'allonge à une quinzaine depuis une semaine, a-t-on appris de même source. Des enquêteurs ont été sur place pour faire des prélèvements au pied des radars incendiés, sans doute à l'aide de pneus.
La préfecture du département a confirmé la recrudescence ces derniers jours des dégradations de radars, sans vouloir donner de chiffres.
Sur les réseaux sociaux, certains saluent le geste et listent les autres radars encore en service dans le secteur du Haut-Doubs, particulièrement visé.
Dans un communiqué, la préfecture du Doubs a rappelé vendredi que "tout sera mis en oeuvre pour que ces actes ne demeurent pas impunis" et que "ils constituent un délit".
"La dégradation de biens publics utiles à la prévention d'accidents de la route ainsi qu'à la sauvegarde de vies est intolérable", insiste le communiqué. Les auteurs risquent d'une amende de 3.750 euros, assortie d'une peine de travaux d'intérêt général pour des dégradations simples et de 30.000 à 75.000 euros en fonction des circonstances pour de plus graves atteintes à un radar. Une peine à laquelle se rajoute les réparations des dommages.
Pour éviter d'autres dégradations, le préfet du Doubs a donné des instructions de surveillance renforcée des radars par les forces de l'ordre.
En Haute-Garonne, trois personnes se revendiquant comme des "gilets jaunes" ont été interpellées, en banlieue toulousaine dans la nuit de jeudi à vendredi, en flagrant délit de dégradation d'un radar automatique puis placées en garde à vue