Retour sur : un an après les inondations de janvier 2018 en Côte-d'Or

France 3 Bourgogne revient chaque semaine dans "Retour sur" sur les faits marquants de notre région. Un an après les inondations de janvier 2018, nous sommes retournés auprès des sinistrés en Côte-d'Or.

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Romuald Poulet habite Bressey-sur-Tille (Côte-d'Or) depuis 20 ans. En janvier 2018, c'était la seconde fois qu'il était confronté aux inondations. L'eau s'est engouffrée dans sa maison jusqu'à atteindre un mètre de hauteur.

Un an après, on ne trouve presque plus de traces des dégâts chez lui. "Aujourd'hui c'est en bonne voie. Il reste encore des travaux mais c'est en bonne voie", explique-t-il. Il dit avoir été bien accompagné par son assurance. "Pour moi ça a été très bien. L'histoire s'est réglée dans le mois." Il précise : "sur le personnel, je crois que ça avait été chiffré à 18 000 euros. J'ai dû toucher 11 000 ou 12 000 euros."
 


Après ce sinistre, Romuald a-t-il pensé à vendre sa maison et déménager ? "Le problème, c'est que c'est invendable, dit-il. C'est sûr que la valeur va en avoir pris un sacré coup. Qui va vouloir acheter une maison potentiellement inondable ?"

Deux maisons plus loin, Roger Mollier tente lui aussi de panser les plaies. Les murs de sa maison, infiltrés d'eau l'an dernier, laissent apparaître des moisissures par endroit. "Les assurances sont prises de court et elles n'ont pas assez d'experts, regrette-t-il. Donc c'est fait à la va-vite, il faut le dire." S'il devait réaliser tous les travaux nécessaires, il lui faudrait "minimum 10 000 euros."
 

Année compliquée

Se battre avec les assurances, c'est aussi le quotidien du propriétaire d'un camping d'Auxonne, submergé par les eaux il y a un an. Les inondations ont révélé un défaut d'assurance, le début d'une année très compliquée pour Philippe Bouvret. Il a pu ouvrir son camping l'été 2018. "J'avais guère le choix. Donc il a fallu qu'on œuvre un maximum en janvier, février et mars pour arriver à faire croire aux gens qu'il ne s'était rien passé durant l'hiver." 

Il a dû utiliser sa trésorerie pour faire face. "J'ai la chance d'avoir des années d'activité derrière moi, donc j'ai fait avec mes fonds propres", explique-t-il. Il a aussi sollicité l'aide de son banquier. "J'avais des employés donc il fallait trouver pour fonctionner, pas le choix."

Un souvenir tenace mais avec une lueur d'espoir pour Philippe. Le restaurant du camping vient de rouvrir, refait à neuf.
 
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