Le patron de la France Insoumise candidat à l’élection présidentielle 2022 était ce jeudi 10 juin dans le Haut-Jura où 280 emplois sont menacés de liquidation judiciaire.
Il a fait le tour de la fonderie, accompagné de sa propre équipe audiovisuelle, et de Bastien Faudot, tête de liste du “Temps des cerises” aux élections régionales en Bourgogne-Franche-Comté. Le patron de la France Insoumise a ainsi découvert les machines de cette fonderie qui fabrique des pièces d’aluminium pour l’industrie automobile. Le site est menacé de fermeture. Stellantis et Renault sont les principaux clients, mais les carnets de commandes ont diminué au fil des mois, une partie de la production des constructeurs se faisant désormais en Espagne.
“On a une usine, une fonderie d’aluminium, il n’y en a que quatre en France. Ils savent faire des pièces qui sont indispensables à certaines productions automobiles ou autres qui pourraient servir dans le futur aux travaux de la bifurcation écologique pour fabriquer des trains, et, inexplicablement, on ne comprend pas pourquoi on détruit un outil de production” alerte Jean-Luc Mélenchon. Le patron de la France Insoumise estime que l’Etat aurait du imposer des conditions aux constructeurs : “un Etat qui donne 5 milliards d’euros à l’industrie automobile alors que seulement 17% des voitures que vous achetez sont produites en France pourrait au minimum dire, je vous donne cet argent à la condition que vous honoriez vos carnets de commandes sur vos sous-traitants”.
En campagne pour les élections régionales, Bastien Faudot, candidat de la gauche républicaine et socialiste est venu lui aussi défendre les salariés de MBF. Et un bassin de Saint-Claude déjà fragilisé par la fermeture de plusieurs services à l’hôpital. Le tribunal de commerce de Dijon doit tenir une nouvelle audience le 15 juin sur le sort de MBF. Un unique et discret repreneur privé s’est fin connaître fin mai. La région s'est dite prête à monter au capital de l'entreprise. “La région doit se mobiliser et mettre l’argent nécessaire pour sauver l’activité de MBF et sauver les savoir-faire et les vies des salariés” alerte Bastien Faudot. Repreneur privé, projet mixte privé-public ou SCOP comme l’ont envisagé les salariés ? Le sort de MBF reste incertain, la fonderie est devenue le lieu symbolique du combat pour l’économie et l’emploi où passent un par un les candidats aux élections régionales et départementales.