Lamberet, implanté depuis dix-huit mois à Saint-Eusèbe en Saône-et-Loire, recrute une trentaine de personnes. L'entreprise fabrique des véhicules frigorifiques qui sont exportés jusqu'en Thaïlande.
Un exemple industriel à suivre
► L'entreprise Lamberet est spécialisée dans la fabrication de véhicules frigorifiques. Elle s'est implantée il y a dix-huit mois à Saint-Eusèbe en Saône-et-Loire, où travaillent cent personnes. Elle représente près d'un tiers du marché français. Elle compte doubler sa production d’ici 2020.Le site de 20 000 mètres carrés, a besoin de main-d'œuvre pour faire face à la demande. Certains métiers sont difficiles à trouver, celui de frigoriste notamment. Près de la moitié des employés sont embauchés en CDI et, selon la direction, il y a des perspectives de progression dans l’entreprise. Elle souhaite que les femmes soient plus nombreuses à postuler.
Le nouveau site de Saint-Eusèbe est donc en plein recrutement. Trente postes y sont proposés, soixante-dix à Saint-Cyr-sur-Menthon (près de Mâcon). Plus de détails sur le site de l'entreprise.
Stéphanie Piccirilli passait, jeudi 8 février 2018, un entretien d’embauche. Particularité de cet entretien : les candidats qui postulent visitent d’abord l’entreprise afin de s’en faire une idée claire.
► Reportage : Sofian Aïssaoui et Anthony Borlot.
Avec : Stéphanie Piccirilli, préparatrice
Damien Vuillod, directeur industriel
Yoan Nectoux, chef d'équipe
Depuis deux ans, la France importe plus qu'elle n'exporte.
► Le déficit commercial français s'est de nouveau lourdement creusé en 2017 pour s'établir à 62,3 milliards d'euros, la reprise économique dans l'Hexagone ayant fortement dynamisé les importations."Ces chiffres montrent l'ampleur des défis à relever", a déclaré lors d'une conférence de presse le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne, reconnaissant qu'il faudrait "se retrousser les manches" pour redonner de l'allant à l'économie française.
Selon les Douanes, il s'agit de "la plus forte dégradation observée depuis 2011". En cause, la forte croissance des importations, qui ont augmenté de 6,8 % l'an dernier. Les importations de biens intermédiaires "sont dynamiques", ce qui montre "que notre appareil productif n'est pas en mesure de fournir ces produits", a observé M. Lemoyne. "C'est le produit hélas de 20 ans de désindustrialisation", a-t-il estimé.
► Malgré tout, "la dynamique n'est pas si mauvaise, surtout au niveau des exportations", qui ont augmenté de 4,5 %, une progression "bien meilleure" qu'en 2016. En particulier, les exportations vers l'Asie ont nettement rebondi (+14,1 % après -1,3 % en 2016), notamment en raison de la croissance en Chine.
Pour 2018, le gouvernement ne prévoit pas de franche amélioration de la situation et anticipe un déficit commercial de 62,8 milliards d'euros. Comment remédier à cette situation préoccupante? "Il faudrait arriver à développer le tissu exportateur français" : la France dénombre 125.000 entreprises exportatrices, quand l'Italie en revendique 250.000 et l'Allemagne 400.000.
Le gouvernement doit annoncer le 23 février son plan pour dynamiser le commerce extérieur tricolore.