À Sennecey-le-Grand, c'est la soupe à la grimace. La boutique de l'horloger-bijoutier Bernard Chaintron ferme ses portes après de longues années. Un coup dur dans une commune où les magasins de proximité se font de plus en plus rares.
C'est un grand moment de tristesse pour Bernard Chaintron. L'horloger-bijoutier de 74 ans ferme sa boutique au centre-ville de Sennecey-le-Grand en Saône-et-Loire.
Pour celui qui avait donné sa vie pour son métier, c'est la fin d'une ère après près de 58 ans dans la profession, mais tout cela part d'un problème plus large. Ce n'est pas un simple départ en retraite pour Bernard Chaintron, ce dernier avait signalé à son bailleur il y a quelque mois, la vétusté de son local commercial, qui comptait des fissures apparentes sur les murs. Une déclaration qui a lancé sans le vouloir le septuagénaire vers la fermeture de sa boutique.
Ça fait 58 ans que je travaille dans mon métier, ça va être très difficile d'arrêter
Bernard Chaintron
Des rénovations qui ne présagent rien de bon
Avec les travaux, son loyer de départ augmente et le professionnel de l'horlogerie-bijouterie ne peut plus suivre. "Le prix de location que je payais, je pouvais encore faire face et m'en sortir. Mais après les travaux, ce ne sera plus le même montant, je n'aurais pas pu amortir mes charges en continuant de travailler de cette façon".
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Il aura passé 24 ans en Saône-et-Loire
Ce dernier est arrivé en 2000 à Sennecey-le-Grand, où il reprend l'activité de son prédécesseur. Désormais, 24 ans plus tard, l'artisan horloger-bijoutier se fait une raison, "c'est un métier qui n'a plus d'avenir. Aujourd'hui, plus grand monde ne veut payer 400 ou 500 € pour réparer sa montre ou son bijou". Il conclut, "voilà 58 ans que je travaille dans mon métier, ça va être très difficile d'arrêter et de ne plus voir mes clients".