Depuis novembre 2023, les salariés du centre d'appel Konecta, à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), ont lancé une grève illimitée. Ils demandent une augmentation, mais la direction leur propose... des chèques cadeaux.
Voilà un mois que le mouvement dure. Au centre d'appel Konecta (ex-Comdata) de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), les salariés sont désormais engagés dans une grève illimitée, en réaction à l'échec des discussions avec la direction pour obtenir une revalorisation salariale.
"Tous les ans dans l'entreprise, il y a des négociations avec la direction", explique Laurence Morain, déléguée syndicale CGT. "Comme ça fait plusieurs années qu'on a eu peu ou rien, on s'est dit qu'il fallait qu'on tape du poing sur la table pour obtenir quelque chose."
Les représentants syndicaux envisagent plusieurs pistes, comme les tickets restaurants ou une prime déplacement. "Dans l'idéal, on aurait souhaité une augmentation générale de 5%", précise Laurence Morain. Mais leurs revendications font lettre morte, aussi décident-ils, dans un premier temps, de faire grève les vendredi 17 et samedi 18 novembre.
Des chèques cadeaux pour seules augmentations
À la suite de cette première grève, les syndicats sont reçus une première fois par la direction. Mais les négociations tournent court : "lorsqu'ils nous ont reçu, ils nous ont affirmé qu'ils avaient une enveloppe de 5 000 euros à nous accorder", relate Laurence Morain. "Et il ne s'agirait même pas de 'vraies' augmentations, mais de chèques culture d'une valeur d'environ 20 euros par salariés !"
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Une proposition que les syndicalistes refusent, en espérant une meilleure offre. Mais la deuxième réunion avec les directeurs du site est une nouvelle douche froide. "Cette fois-ci, ils ont monté l'enveloppe à 6 000€. Il ne s'agissait plus de chèques culture, mais de chèques Carrefour !"
Sans rapport de force, on ne peut pas faire grand chose.
Laurence Morain,déléguée syndicale CGT à Konecta Chalon-sur-Saône
Résultat, la grève a été reconduite jusqu'au 31 décembre... sans guère d'espoir que la situation évolue. "Le mouvement est toujours suivi par 35 à 50 personnes chaque jour (sur 250 salariés, ndlr). Mais on suppose qu'on va arrêter ensuite, car ça devient difficile financièrement."
Contacté ce jeudi 28 décembre, Konecta n'a pour l'heure pas répondu à nos sollicitations.