Justice : l'homme qui avait poignardé son chien au Creusot condamné à de la prison ferme

Ce lundi 29 juin, le tribunal de grande instance de Chalon-sur-Sâone a rendu son jugement sur l'affaire concernant un homme qui a tué son chien de plusieurs coups de couteau en avril dernier. L'homme a été condamné à 36 mois de prison.

Les faits remontent au 15 avril 2020 au Creusot. Une chienne boxer a été poignardée à plusieurs reprises par son propriétaire et jetée du troisième étage d'un immeuble. Le propriétaire de l’animal, un homme de 45 ans avait été placé en détention provisoire.

Le tribunal avait rejeté la demande de mise en liberté sous contrôle judiciaire. Lundi 20 avril 2020, le prévenu n'avait pas assisté à l'audience au tribunal de grande instance de Chalon-sur-Saône, mais il était présent par le biais de la visio-conférence, depuis le centre de détention de Varennes-le-Grand.

Son avocat a demandé le renvoi de l'affaire, le temps que son client passe une analyse psychiatrique. La demande a été acceptée. 

Le tribunal a rendu son jugement lundi 29 juin en fin d'après-midi. Il l'a condamné à une peine de 36 mois de prison, dont 8 avec sursis et l'interdiction à vie de détenir un animal. Il a en outre été condamné à verser un dédommagement de 500 euros à chacune des parties civiles. 
 

Des associations de défense animale parties civiles

"Nous sommes satisfaits. Une telle peine est rarement appliquée", nous a confié à l'issue de l'audience Valérie Romano, présidente de la Confédération Nationale de Défense Animale, dont l'association s'est portée partie civile (parmi d'autres : le refuge de la SPA de Marmagne, celui de Montceau-les-Mines, l’association Cœur Sur Pattes, la Fondation Brigitte Bardot, l'association Stéphane Lamart et 30 Millions d'amis).

Sur sa page Facebook, la SPA de Montceau-les-Mines se dit elle aussi satisfaite du jugement.
 
Au sujet du traitement par la justice dans les affaires de cruauté animale, Valérie Romano constate peu de changements dans les condamnations. "Ça reste impuni chez les personnes qui n'ont pas de passé judiciaire, ils ont droit à l'erreur. Ils prennent du sursis, des amendes. Mais ils ne donnent jamais rien à la Protection Animale. [...]La peine maximum, c'est deux ans d'emprisonnement. On constate que c'est souvent le minimum qui est donné, des peines avec sursis avec des amendes", nous expliquait-elle avant la décision.

Cette fois-ci, le tribunal de Chalon-sur-Saône a fait le choix de la fermeté.
 
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