Les agricultrices et agriculteurs bio de Bourgogne se sont retrouvés pour une manifestation au Creusot, en Saône-et-Loire mardi 21 novembre 2017.
Les agriculteurs bio estiment que les nombreux services qu’ils rendent à la société méritent d’être reconnus : créations d’emploi, protection de la ressource en eau, réservoirs de biodiversité, santé publique…Les agriculteurs bio commencent tout juste à se voir verser le règlement des aides de 2015. Ces "deux années de retard dans la mise en oeuvre des aides bio ont durement affecté l’équilibre des exploitations engagées dans la transition de leurs pratiques et instauré un fort climat d’insécurité et de méfiance", expliquent-ils.
Or, leur colère est montée d’un cran quand l’Etat a annoncé fin septembre qu'il allait cesser à partir de 2018 de verser des "aides au maintien" des agriculteurs biologiques.
Ces aides au maintien sont versées après les trois premières années d'activité. Elles permettent aux jeunes exploitations bio de se stabiliser et de se pérenniser. Elles permettent de compenser les surcoûts qu’entrainent pour les exploitations le mode de production biologique.
Face à la colère de la filière bio, les députés ont décidé jeudi 10 novembre de proroger en commission "l'aide au maintien" en faveur de l'agriculture biologique jusqu'en 2019.
Reste à savoir si cela suffira à rétablir la confiance entre la filière et le gouvernement.
Les agricultrices et agriculteurs bio de Bourgogne étaient réunis pour une manifestation qui a eu lieu au Creusot, en Saône-et-Loire mardi 21 novembre 2017.