Au Creusot, en Saône-et-Loire, Henri Bassoleil vient de sortir son premier roman. Cet octogénaire, ancien inspecteur de police, s’est inspiré de son expérience pour écrire un polar intitulé La part des anges.
La part des anges est un roman policier, pas une histoire d’anges. Henri Bassoleil
C’est l’histoire d’un homme de 82 ans, un ancien policier à la retraite qui à 80 ans se met à l’écriture d’un polar...
Au départ, Henri Bassoleil n’avait pas imaginé se lancer dans un roman. Il voulait juste écrire une histoire qui s'est résumée à deux pages. Dans un premier temps, il veut la faire lire à son épouse qui refuse, car cette femme de flic n’avait pas envie de se replonger dans des affaires de police. Elle finit par quand même par le faire et trouve que l’histoire est trop courte, qu'il manque un dénouement. Elle conseille donc à son mari d’écrire la suite.
Mais passer de deux pages à un livre entier est une autre histoire ! Il fallait qu’Henri Bassoleil trouve de la matière pour nourrir son polar. Et qu'y a-t-il de mieux pour alimenter une histoire que de puiser dans son expérience !
Il s’est remémoré ses expériences de policier, a sélectionné celles qui l’intéressaient le plus, pour construire l’intrigue d'un roman policier intitulé La part des anges.
A cette date, il quitte la métropole pour Nouméa pendant 4 ans avant de revenir prendre sa retraite en Saône-et-Loire.
La part des anges est l’histoire d’un inspecteur de police, Maxime dit Max, qui découvre le cadavre d’un jeune homme dans une cave. Une réalité à laquelle l’auteur a dû souvent se confronter.
Mais dès que l’on tourne les premières pages, on se rend vite compte que c'est une histoire de vengeance qui va mettre à mal notre héros.
Max est bourguignon et en lisant le roman on ne peut pas l’oublier. C’est en Bourgogne qu’il va se réfugier lorsqu’il va être mis sur la touche par sa hiérarchie. Plus précisément à Saint-Romain, en Côte-d'Or, où il va aider un ami à vendanger.
Et lorsqu’il réussit à résoudre une affaire, il le fête avec un chant bourguignon Joyeux enfants de la Bourgogne. Sur la couverture du livre on aperçoit l'emblème de la ville du Creusot, le célèbre marteau-pilon.
Même le titre, La part des anges a un lien avec la Bourgogne viticole. C’est le nom que l’on donne au volume d’alcool qui s’évapore lors du vieillissement en fût. Dans le roman ce s’est pas de l’alcool qui s’évapore mais plutôt un personnage.
L’intrigue de ce roman se passe dans les années 1980. Une période qui n’est pas choisie au hasard. Pour Henri Bassoleil, cette période parle de la police qu’il connaît, avant que les nouvelles technologies ne prennent la place qu’elles ont aujourd’hui.
La police a beaucoup changé. Les moyens, les techniques, les procédures et mêmes les infractions ne sont plus les mêmes aujourd’hui.
Henri Bassoleil a mené cette expérience d’écrivain jusqu’au bout. Il a cherché un éditeur, ne l’a pas trouvé. Il a donc décidé d’éditer son livre à compte d’auteur.
C’est une nouvelle aventure, inédite pour lui, car devant les cartons contenant les 350 exemplaires de son polar qu’il a fait imprimer, il a décidé de retrousser ses manches et de les distribuer lui-même dans la région : le Creusot, Montceau-les-Mines, Autun, Beaune.
L’accueil positif fait au livre a rassuré Henri Bassoleil, il espère désormais que la vente permettra d’éditer un second roman dont l’écriture est en train de se terminer.
En résumé, l’histoire de cet ancien inspecteur de police qui se met à l’écriture de son premier roman à 80 ans pourrait avoir comme épilogue : il n’est jamais trop tard !