Ils étaient entre 1 000 et 2 000 dans les rues à Mâcon, jeudi 22 mars, pour manifester lors de cette journée nationale de mobilisation.
Ils sont tous inquiets pour leur avenir. Enseignants, cheminots et fonctionnaires ont manifesté jeudi 22 mars à Mâcon (Saône-et-Loire).
De nombreux enseignants ont été dans le cortège, qu’ils travaillent en maternelle, primaire ou collège. Ils s’inquiètent de la baisse des effectifs, tout particulièrement dans un département rural comme la Saône-et-Loire. Plusieurs dizaines de classes pourraient fermer à la rentrée 2018.
"On a le sentiment profond d’être touché plus particulièrement. Déjà, l’an passé, on a été malmené avec une fermeture de classe. On nous annonce deux fermetures de classe cette année, pour à peine 10 élèves en moins", se désole Stéphane Robbe, enseignant en collège.
Des retraités mobilisés
Comme de nombreux enseignants, des retraités se sont également mobilisés. "En tant que retraité on a besoin d’un service public de proximité. Nos pensions ont baissé, on a des difficultés financières. On doit payer pour les jeunes, pour nous. Les services publics, c’est un rempart", note Martine Freny, retraitée. Le service public est en effet un lien avec l’extérieur pour les retraitées, particulièrement dans les territoires isolés.
Seuls quelques salariés du centre hospitalier de Mâcon sont venus manifester. "C’est vraiment une honte tout ce qu’il se passe. On donne tout pour les malades. En contrepartie les personnels sont épuisés, ils n’en peuvent plus. Le risque c’est que tout le monde s’arrête par épuisement. Après, il n’y aura plus personne pour soigner les gens", veut faire remarquer Ghislaine Petit, aide-soignante. Comme elle, ses collègues témoignent de conditions de travail de plus en plus compliquées.
Un reportage de Maxime BAYCE, Anthony BORLOT et Sophie RÉTHORÉ avec
Stéphane Robbe, enseignant en collège
Martine Freny, retraitée
Ghislaine Petit, aide-soignante