Le mouvement des "gilets jaunes" a débuté il y a 5 semaines, au départ pour dénoncer la hausse des prix des carburants. Une colère qui n’est toujours pas éteinte, même si le nombre de manifestants diminue. C'est le cas notamment à l'échangeur du Magny, en Saône-et-Loire, près de Montceau.
Au plus fort de la mobilisation, ils ont été plusieurs centaines à se réunir ici.
Mardi 25 décembre, ils étaient encore une dizaine réunis au bord de la route.
Certains ont passé le réveillon de Noël sur place et se disent prêts à rester encore longtemps s’il le faut.
Le président de la République a pourtant annoncé plusieurs mesures pour répondre à la colère des "gilets jaunes" contre la hausse du coût de la vie et "l'injustice fiscale". Emmanuel Macron a aussi promis un grand débat national qui débutera en janvier 2019. Mais, pour les plus déterminés, cela ne suffit pas.
Au Magny, en Saône-et-Loire, comme un peu partout en France, les manifestants ont construit des baraquements de fortune. C’est là qu’ils se retrouvent autour d’un feu de palettes pour discuter et échanger avec ceux qui viennent les soutenir en leur apportant de la nourriture, des boissons, etc. Beaucoup disent avoir trouvé ici "des amis", "une famille", un soutien.
L’abri du Magny a été détruit à deux reprises.
La première fois, c’était le 17 décembre quand la préfecture de Saône-et-Loire a fait démanteler tous les camps installés par les "gilets jaunes" dans le département.
La seconde fois, c’est un incendie (accidentel ou criminel, on l'ignore) qui a détruit le campement.
A chaque fois, un nouveau baraquement a été reconstruit dans la foulée, et en plus grande taille, avec des matériaux donnés par des particuliers et des entreprises. De nombreux automobilistes klaxonnent en passant devant les "gilets jaunes" pour les encourager.
En Saône-et-Loire, comme au plan national, les "gilets jaunes" sont cependant loin de faire l'unanimité. De plus en plus de voix s'élèvent, même au sein du mouvement, pour demander qu'une discussion s'installe enfin avec le gouvernement.
Mais, jusqu'ici personne ne peut dire ce qu'il adviendra.