Mercredi 6 décembre en Saône-et-Loire, plusieurs centaines de gilets jaunes se sont réunis en assemblée générale à Montceau-les-Mines. Malgré l’absence d’un leader, dont ils ne veulent pas pour le moment, les revendications restent intactes.
"Tout ce qu’on veut c’est pouvoir vivre de notre travail et bouffer à la fin du mois", a posé d’une voix grave l’un des gilets jaunes présents au sein de l’assemblée alors que sa déclaration était accompagnée par des applaudissements. Le micro est passé entre différentes mains, tous ceux qui le souhaitaient pouvant prendre la parole. Mercredi 5 décembre, ils étaient plusieurs centaines de gilets jaunes réunis dans un local de Saône-et-Loire à Montceau-les-Mines. Au cœur des débats de la soirée, l’élection ou non d’un porte-parole pour le mouvement. A cette question, ils ont répondu non.
Pourquoi ? Par crainte qu’un leader désigné ne subisse une certaine pression. "Il pourra avoir des menaces, être soudoyé ", a attesté une gilet jaune. L'idée était donc de rester une bande d’électrons libres et ainsi éviter d’avoir "une tête à couper". Une volonté qu'ont partagé retraités et jeunes adultes, anciens militants comme Pierre-Gaël Laveder ou novices dans l'exercice.
Et alors que l'assemblée générale s'est terminée sur une Marseillaise, le rendez-vous a été donné samedi 8 décembre devant la préfecture. Là-bas ils comptent se faire entendre, ensemble.
Un reportage de Sofian Aissaoui et Damien Rabeisen.