Après la très faible participation du premier tour des municipales, et avec la perspective de mesures strictes pour le deuxième tour , le vote par correspondance abandonné en 1975 pourrait être une solution, comme l'a demandé à l'Assemblée la députée (LR) de Saône-et-Loire Josiane Corneloup.
Comment faire mieux que les 55,25% d'abstention du premier tour, alors que le virus est toujours là, que de nombreux électeurs fragiles , souvent âgés , pourront être tentés de se protéger, et que l'engouement pour ce deuxième tour ne sera pas forcément énorme ? En revenant à une ancienne tradition électorale française, le vote par correspondance, abandonné en 1975. Les parlementaires de l'époque avaient souhaité y mettre un terme, pour des raisons d'usages frauduleux, mais pour certains, c'est LA solution pour s'adapter à la situation particulière d'un vote pendant une pandémie.
C'est la demande faite lors de la séance des questions à l'Assemblée par la députée (LR) de Sâone-et-Loire Josiane Corneloup , qui a interpellé le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner sur le sujet.
La députée @J_Corneloup (LR) propose de mettre en place "un vote par correspondance", en "complément du vote physique", pour avoir la participation "la plus large possible" au second tour des @Municipales2020, le 28 juin prochain. #Covid19 #DirectAN #QAG pic.twitter.com/YcjLTMYiLq
— LCP (@LCP) May 26, 2020
Plutôt défavorable au départ, le ministre a semble-t-il infléchi sa position, et il n'a pas fermé la porte à cette évolution, estimant qu'il fallait aujourd'hui "ne rien exclure". Il a annoncé que le sujet serait abordé ce mercredi avec les associations d'élus et les partis.
Reste que cette évolution , souhaitée aussi à Dijon par le candidat LR Emmanuel Bichot, semble très compliquée à mettre en place techniquement et juridiquement dans un délai aussi court.
Elle poserait aussi, pour certains spécialistes du droit électoral un problème de rupture du principe de stabilité du droit , puisqu'il s'agirait de changer les rêgles entre les deux tours du scrutin . Des candidats éliminés au premier tour pourraient exiger de bénéficier de ces nouvelles conditions de vote.