Les salariés de l'Ehpad Saint-Charles, à Autun, vont se mettre en grève le 18 septembre. Ils dénoncent une "dégradation" du fonctionnement de leur structure ces derniers mois.
MISE A JOUR, 14 septembre : suite à une réunion entre le personnel de l'Ehpad Saint-Charles et la direction de l'hôpital d'Autun, la CGT a décidé de suspendre l'appel à la grève. La direction s'est engagée à mettre 1 ASH (agent des services hospitaliers) supplémentaire et à ne pas "toucher" aux effectifs des soignants et infirmières.
Ils ont "l'impression de ne plus faire leur travail correctement". Les salariés de l'Ehpad Saint-Charles, à Autun, rattaché au Groupement hospitalier Saône et Loire Bresse Morvan, se mettent en grève le 18 septembre prochain. Dans un communiqué, ils précisent ne pas vouloir "risquer de devenir maltraitant à [leur] insu".
Un fonctionnement "dégradé" de plus en plus fréquent
Ils dénoncent un fonctionnement de plus en plus souvent "dégradé" de leur structure ces derniers mois. "Ils étaient habituellement cinq aide-soignants et deux ASH (Agents des services hospitaliers). Ils sont désormais de plus en plus souvent quatre aide-soignants et un seul ASH", précise Carlos Frade, trésorier de la CGT a sein du centre hospitalier d'Autun. La situation se serait dégradée depuis le mois de juin, selon le syndicaliste. Le travail en sous-effectif aurait concerné 1/3 du temps au mois de juillet.
La structure est quant à elle composée d'une cinquantaine de lits. Un signalement a déjà été envoyé par courrier à la direction du Groupement hospitalier de territoire de Chalon-sur-Saône, qui gère le site, dans l'été. Ce dernier a été signé par les membres du personnel. "Nous n'avons pas eu de retour, précise Carlos Frade. On parle d'impératifs financiers."
Je trouve dommage que dans un établissement public, il y ait les mêmes problèmes que dans un établissement privé
Carlos Frade
Une rencontre doit avoir lieu ce mercredi entre les salariés et la direction pour discuter de leurs revendications. Contacté, Sylvain Rollot, directeur en charge du secrétariat général du Groupement hospitalier territorial, précise ce mardi soir : "Je dois rencontrer les équipes demain pour entendre leurs revendications. Je ne suis donc pas en mesure, à l’heure actuelle, de vous donner davantage d’informations".
La grève, quant à elle, devrait être suivie "à 90%" par le personnel de l'établissement, précise le syndicaliste. "Un service minimum sera assuré pour les résidents". La mobilisation est par ailleurs reconductible.