Le lundi 8 mai, le mouvement en « En marche » a assuré que ses candidats aux prochaines législatives (PS comme LR) n’auront pas à abandonner leur appartenance d’origine, mais devront s’engager à soutenir la majorité présidentielle. En Saône-et-Loire, la campagne commence déjà.
Rémi Rebeyrotte, Philippe Baumel : deux hommes réunis le temps d’une cérémonie, en ce lundi 8 mai. Si cette date commémore la fin de la seconde guerre mondiale, elle est aussi celle du début d’une nouvelle bataille ; les élections législatives. Les deux partis historiques ont été refoulés au premier tour de l’élection présidentielle. Certains doivent désormais choisir : ou rejoindre En Marche, ou rester dans leur parti d’origine. Si la droite est divisée, la gauche l’est également.
Un duel entre le maire d'Autun et Philippe Baumel ?
En Saône-et-Loire, le maire d'Autun Rémi Rebeyrotte (DVG) a déposé son dossier de candidature au mouvement d’Emmanuel Macron : "Je suis candidat à la candidature. Maintenant rien n’est encore décidé. On verra comment les choses vont se mettre en œuvre. Il y a beaucoup d’équilibres à trouver sur notre territoire pour faire en sorte d’avoir une majorité parlementaire solide, efficace, au service des français et du projet présidentiel."
Si Rémy Rebeyrotte était investi, il aurait face à lui Philippe Baumel, député PS sortant. Qui compte s’appuyer sur son bilan pour sa réélection.
"Il y a cinq ans les deux hôpitaux de cette circonscription étaient menacés. Aujourd’hui ils sont confortés. Il y a aussi d’autres projets qui sont engagés mais qu’il faut savoir mener. Notamment la reconversion du site de la Croix Rouge, que l’on transforme en projet innovant. Je vais être très vigilant là-dessus. Parce que je pense que derrière tout cela, il y a des services, il y a de l’emploi et la capacité du territoire de rayonner".
Le dilemne de certains députés socialistes
Garder l’étiquette PS ou se rapprocher d’En marche. C’est le dilemme de Cécile Untermaier. La députée PS de la 4ème circonscription de Louhans se décrit comme une femme pragmatique et libre. Elle veut à tout prix éviter une cohabitation droite extrême droite en juin prochain. : "Je pense qu’il y a un rejet qu’il faut absolument entendre. Je crois que ce rejet résulte d’une politique que n’a pas été celle qu’attendait cette population et il faut en tenir compte et faire en sorte que la politique que ces territoires attendent devienne une réalité dès 2018."
En Marche pourrait souffrir du manque de notoriété de ses candidats
De son côté, le sénateur PS Jérôme Durain doute quant aux capacités du mouvement En Marche à convaincre les électeurs : "Le vote aux législatives ne sera pas un vote réplique de la présidentielle. Beaucoup des candidats En marche sont totalement inconnus. Il va falloir pour eux se créer une notoriété en quelques semaines, et je pense qu’il y aura une prime à ceux qui sont déjà connus et qui ont déjà beaucoup travaillé durant ce mandat."