Au 21eme siècle, la tendance est à l'écologie. Georges Braissant, un habitant de Saône-et- Loire, a mis au point un cercueil en carton encore peu commercialisé. Pour promouvoir et développer son invention Georges Braissant a créé une association, "cercueils écologiques en cellulose".
Aujourd’hui la tendance est à l’écologie. Même les funérailles sont concernées. Dans les pays du nord de l’Europe les cercueils en cartons 100 % biodégradables sont acceptés depuis longtemps.
En France, Georges Braissant, un habitant de Saint-Martin-en Bresse en Saône-et-Loire, propose une alternative aux cercueils en bois, le cercueil en cellulose qu’il a inventé en 1992. Homologué par le ministère de la Santé en 1998 il peut être utilisé pour des obsèques.
Chaque année en France 100 00 stères de bois finissent enterrées ou incinérées. Le cercueil en cellulose est un moyen de préserver les forêts. Il présente aussi l’avantage d’être moins cher, un prix moyen de 350 euros contre 500 à 3000 euros pour un cercueil en bois.
Ce cercueil "vert" propose une alternative écologique et économique pour les familles en deuil.
► Le cercueil en cellulose : un cercueil écolo ?
Quand on parle de cercueil en carton, ce n’est pas tout à fait exact. Il s’agit en fait de cellulose, de poudre de bois ou de fibres réalisées à partir de papier usagé et retraité.
- C’est un matériau biodégradable en 90 jours. Un argument qui intéresse aussi les communautés juives et musulmanes. Selon leurs traditions, elles enterrent leurs morts dans un linceul, à même la terre, ce qui est interdit en France. Ce cercueil représente pour elles un bon compromis.
- La colle et l’encre utilisées sont aussi non polluantes : biodégradables et sans solvant .
► Le cercueil en cellulose : quelle législation ?
Même si ce cercueil en carton bouscule les idées reçues sur les funérailles, il est autorisé par la loi. L’arrêté de mai 1998 et celui de janvier 1999 autorise sa fabrication et cadre les matériaux qui peuvent être utilisés. Les fournisseurs doivent donner à leurs clients la preuve que ce type de cercueil est fabriqué selon les règles en vigueur. Cette homologation fait que les crematoriums et les pompes funèbres sont obligés de l’accepter, même si souvent ils ne le proposent pas aux familles. En cas de refus le code pénal prévoit jusqu’à 6 mois d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende.
► Une association pour promouvoir le cercueil en cellulose
Malgré cela, peu d’entreprises de pompes funèbres le proposent dans leurs catalogues de vente. Le cercueil mis au point par Georges Braissant est fabriqué par un cartonnier d’Auvergne avec un coût de 46 euros pièce.
Selon Georges Braissant, son coût de fabrication est son talon d’Achille. Il est trop peu élevé et n’intéresse pas les professionnels du funéraire, ce qui empêche le cercueil en cellulose de pénétrer le marché français.
Actuellement seulement 500 unités sont vendues par an.
Pour promouvoir et développer son invention Georges Braissant a créé l'association "cercueils écologiques en cellulose". Il est l’invité de 9H50 le matin en Bourgogne-Franche-Comté du jeudi 18 octobre 2018.