Au centre pénitentiaire de Varennes-le-Grand, en Saône-et-Loire, un dispositif parentalité permet aux détenus de maintenir le lien avec leur enfant malgré la détention. Il s'articule notamment autour d'un atelier de fabrication de marionnettes.
« Très souvent, les pères, qui sont incarcérés, le sont pour des raisons qui ne concernent absolument pas la parentalité. Un enfant a besoin de son père et de sa mère pour grandir, pour se construire », explique Angélique Brizet, éducatrice spécialisée à Sauvegarde 71. « Ça fait super plaisir. Je pense que lui aussi est content. Car cela faisait cinq mois qu'on ne s'était pas vu avec mon fils », confirme Mickaël, le papa de Lucas, après avoir passé un peu de temps avec lui.
Ce père et quelques autres ont participé à un atelier de confection de marionnettes. Ils ont fabriqué ces objets en bois, en plâtre et en tissu en pensant à leurs enfants avec l'objectif de leur offrir lors d'un temps récréatif. « C’est pour ma plus petite car elle adore les chats. J’avais envie de faire quelque chose pour elle, qu'elle soit fière de son papa », explique Carlos en manipulant une marionnette à la tête de félin.
Le dispositif parentalité comprend d'autres aspects comme les parloirs familiaux et les permissions de sortie. Il est financé par le service pénitentiaire d'insertion et de probation, la caisse d'allocation familiale et la Fondation de France. L'objectif est que la cellule familiale souffre le moins possible de l'incarcération d'un des parents. Cela participe à la lutte contre la récidive.
Le reportage de F. Borius et A. Borlot avec :
- Mickaël, détenu
- Jonathan, détenu
- Carlos, détenu
- Angélique Brizet, éducatrice spécialisée à Sauvegarde 71
- Franca Annani, directrice du centre pénitentiaire de Varennes-le-Grand