Le "Festival des histoires vraies" aura bien lieu en Saône-et-Loire en juillet. La deuxième édition de ce rendez-vous était en sursis après le placement en faillite de l'éditeur des revues XXI et 6mois. Les organisateurs ont confirmé ce mercredi qu'il n'était pas question d'annuler l'événement.
Les revues XXI et 6mois, dont l'éditeur Rollin Publications est en faillite, maintiennent la deuxième édition de leur "Festival des histoires vraies" du 13 au 15 juillet en Saône-et-Loire, ont annoncé mercredi ses organisateurs.
"Les revues continuant, il n'était pas question d'annuler le festival", a indiqué la rédactrice en chef de 6mois Marie-Pierre Subtil, également responsable de la programmation de l'événement, lors d'une conférence de presse à Dijon.
Le Tribunal de commerce de Paris a prononcé début avril la liquidation de Rollin Publications, avec poursuite d'activité, après l'échec du titre "ebdo" trois mois après son lancement. Il a donné aux candidats à la reprise de XXI et 6mois jusqu'à mercredi soir pour déposer leurs offres.
"Le festival est indépendant financièrement, c'est une association", a précisé Mme Subtil.
Une centaine de journalistes, documentaristes, photojournalistes, témoins ou chercheurs viendront ainsi à Autun et sur le site archéologique de Bibracte témoigner d'histoires vécues, autour de thèmes comme "le pouvoir des mots", "dessiner l'histoire" ou encore "l'écran roi".
Des rencontres auront aussi lieu dans les rues ou les bars : "Tout le monde se croise, se parle, tout est fait pour que le grand public rencontre des journalistes et que la profession soit à hauteur d'homme", a résumé Mme Subtil.
6 000 personnes pour la première édition
Le festival devrait en outre pouvoir compter sur la présence de Gaël Faye, rappeur et auteur du succès littéraire "Petit Pays", du lanceur d'alerte français Antoine Deltour, à l'origine de l'affaire Luxleaks, ou encore du médecin Martin Winckler, militant de longue date contre la "maltraitance" médicale.Le festival avait attiré en 2017 6 000 personnes, "un public familial, de tous âges, de toute la France, de Belgique, de Suisse", ont indiqué les organisateurs, disant espérer une fréquentation en hausse en 2018.
Les cofondateurs d'ebdo Laurent Beccaria et Patrick de Saint-Exupéry avaient annoncé fin mars la cessation de paiement du titre, trois mois à peine après son lancement, faute d'avoir séduit un nombre suffisant de lecteurs et d'avoir réuni à temps les fonds nécessaires à la poursuite de sa parution.
Ils avaient également annoncé avoir demandé au Tribunal de commerce de Paris la nomination d'un administrateur judiciaire pour Rollin Publications, dont ils détiennent chacun environ 40% du capital, pour trouver des repreneurs pour les deux autres titres et préserver le plus d'emplois possible.
L'éditeur emploie 63 salariés, dont les deux tiers avaient été embauchés pour le lancement d'ebdo.