De nouvelles mesures sont mises en place pour venir en aide aux agriculteurs touchés par la sécheresse, dans l'attente de l'activation du "dispositif des calamités agricoles", a annoncé lundi 29 juillet le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume.
Le Ministère de l'Agriculture a décidé d'élargir à 27 nouveaux départements supplémentaires la "dérogation pour cas de force majeure", a fait savoir le ministère dans un communiqué. Cette disposition permet aux éleveurs concernés par un manque de fourrage de valoriser leurs jachères.
Cette annonce porte à 60 le nombre total de départements bénéficiant de cette dérogation, qui concerne aussi désormais la Côte d'Or, la Gironde, la Marne ou encore la Somme.
Jugeant les conditions climatiques "difficiles", Didier Guillaume a également décidé d'autoriser les exploitants qui le demandent à "décaler au 20 août la date de présence obligatoire des cultures dérobées".
Les cultures dérobées sont des cultures plantées entre deux cultures principales, visant à être récoltées peu de temps après avoir été semées et à être valorisées en fourrage.
Les demandes seront acceptées "en fonction de l'évolution de la situation climatique", a précisé le ministère.
Enfin, le ministre a appelé les agriculteurs à faire preuve de "solidarité entre eux", souhaitant voir des échanges se mettre en place entre les "départements disposant de fourrages et ceux en pénurie".
En attente du bilan sécheresse
Le dispositif des "calamités agricoles" sera lui "activé dès le bilan de la sécheresse 2019 connu".
Ce dispositif vise à apporter aux exploitations agricoles qui ont subi une perte de récolte d'origine climatique une indemnisation financée par le Fonds national de gestion des risques en agriculture (FNGRA), selon certaines conditions d'éligibilité.
Lundi 29 juillet, 160 arrêtés de restriction d'eau étaient toujours en vigueur, concernant 78 départements, selon la base de données Propluvia du ministère de la Transition écologique.
En Bourgogne-Franche-Comté, les 4 départements bourguignons sont concernés, et en Franche-Comté, le Jura et la Haute-Saône le sont également.
Le reportage dans le bassin de l'Armençon, en Côte-d'Or, par Noémie Gobron et Hélène Assekour
Intervenants :
- Julie Chaudron, maraîchère
- Nicole Martel, habitante à Genay
Le reportage sur la question des jachères, par Quentin Cézard, Hélène Assekour et Amel Touati
Intervenants :
- Antoine Carré, éleveur bovin - JA
- Clément Babouillard, céréalier