L'association SOS Loue et Rivières Comtoises attire l'attention sur les risques environnementaux liés à la pratique de la randonnée aquatique dans notre région. Détails.
Les beaux jours sont de retour et l'été approche. C'est l'occasion pour les Francs-Comtois et les touristes de passage dans notre région de s'adonner à des activités de pleine nature. L'association SOS Loue et rivières comtoises tente dans le même temps de sensibiliser les visiteurs aux risques environnementaux liés à certaines pratiques sportives, et notamment la randonnée aquatique.
"Cette activité dite de nature qui surfe sur la vague verte actuelle et l’attrait pour les milieux aquatiques est pourtant destructrice pour les ruisseaux et rivières malgré une image positive d’écotourisme et bien souvent la bonne foi de ces pratiquants" explique l'association spécialisée dans la défense des milieux aquatiques.
Selon SOS Loue et rivières comtoises, le développement de l'activité randonnée aquatique, aussi baptisée "ruisseling", provoque le piétinement de milieux fragiles, au moment où les niveaux d'eau sont très bas et les milieux sont les plus fragiles. La randonnée aquatique, plus accessible et moins sportive que le canyoning, se développe de plus en plus dans notre région, notamment dans le Haut-Jura et le Haut-Doubs. Cette activité consiste à déambuler à pied dans le lit des ruisseaux et des torrents, très souvent en groupe.
Alors, si vous aimez cette nature en danger, n’agressez pas ces refuges de biodiversité, ne piétinez pas le lit fécond des ruisseaux, ne prenez pas le risque d’écraser les truitelles et les écrevisses jusque dans leur « maternité »…
"Les ruisseaux et torrents comtois sont de petite taille et connaissent des débits faibles, ce sont des milieux fragiles qui ne sont pas faits pour être piétinés tout l’été" ajoute l'association environnementale qui tient à rappeler que ces milieux sont "les derniers refuges d’une faune menacée, voir en cours de disparition comme les écrevisses autochtones, certains insectes très sensibles à la pollution, comme la grande perle dont les larves et les nymphes vivent sous les cailloux".
En 2014, le Parc naturel régional du Verdon a mené une étude pour connaître l'impact de la pratique de la randonnée aquatique dans les Gorges du Verdon, sité extrêmement prisé des touristes. "L’impact du piétinement s’exprime d’abord par une forte baisse du nombre d’invertébrés aquatiques, toutes espèces confondues" peut-on lire dans le compte-rendu qui délivre des préconisations aux professionnels du secteur.