Sous pavillon chinois, le FC Sochaux ne rugit plus

Passé sous le contrôle des Chinois de Ledus à l'été 2015, Sochaux aspirait à retrouver rapidement la Ligue 1. Huit mois plus tard, la greffe peine encore à prendre avec les résultats sportifs médiocres. Ce soir, les supporters doivent rencontrer la direction du club.

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En juillet 2015, le FC Sochaux-Montbéliard a tourné une page majeure de son histoire en passant pour sept millions d'euros du giron du groupe PSA Peugeot Citroën, fondateur historique du club en 1928, à celui du groupe chinois Ledus, filiale du groupe Tech Pro Technology Developement.
Sochaux devenait ainsi le premier club européen à passer totalement sous le contrôle d'un propriétaire chinois et savait que son parcours susciterait la curiosité. Dès son arrivée à la tête du club, Li Wing-Sang, parton de Ledus, exprimait les desseins de la société spécialisée dans l'éclairage LED. "L'ambition est de monter en Ligue 1 le plus vite possible", affirmait-il, tout en précisant que les dirigeants chinois "ne souhaitaient faire partir personne au sein du club".



Huit mois plus tard, le projet de Ledus patine. Sportivement les ambitions ont été douchées par un début de saison manqué qui a entraîné le renvoi de l'entraîneur Olivier Echouafni au soir de la sixième journée. Son remplacement par Albert Cartier a occasionné un léger mieux avant la trêve mais la machine s'est sérieusement grippée depuis le début d'année. Toujours à la recherche d'une première victoire en championnat en 2016, Sochaux se traîne désormais dans la zone de relégation, à la dix-neuvième place du classement et se trouve donc sous la menace d'une descente en National.

Vendredi, à l'issue d'une nouvelle défaite sur son terrain face au Red Star (2-1), Albert Cartier ne niait pas la difficulté de la situation. "C'est dur en ce moment et tout le monde souffre. Le staff, les joueurs, les amoureux du club... Cette équipe a quelque chose, il faut continuer à travailler en refusant la fatalité", déclarait-il.


Motion de défiance des supporters


Du côté des supporteurs, la séparation avec Peugeot n'a pas encore été digérée. Le remplacement début août de Laurent Pernet, ancien président délégué sous l'ère PSA, par le Suisse Ilja Kalenzig en qualité de directeur général, puis l'éviction de Bernard Maraval, figure historique du club, en charge du recrutement, ont accentué le scepticisme pour aboutir en janvier à une motion de défiance de l'ensemble des clubs de supporters. Une première dans le Doubs.

Notre premier motif de vive inquiétude concerne le projet économique et sportif. Il nous avait été promis par la direction pour septembre et a été repoussé de mois en mois au point de nous faire douter de l'envie de l'exposer, voire de son existence"

reproche le collectif des associations de supporters dans un communiqué.

Je suis très surpris, vraiment surpris de cette motion de défiance des supporters. Nous essayons de faire de notre mieux. On n'a jamais fui nos responsabilités. Comme tout le monde, nous avons conscience que la situation actuelle n'est pas bonne"

a réagi le propriétaire chinois.

A ce jour, en dépit d'une apparente envie de bien faire de son actionnaire régulièrement présent au côté de l'équipe, la méfiance reste encore de mise à l'heure de défier Monaco lors des huitièmes de finale de la Coupe de France.
Début janvier, le propriétaire chinois déclarait être prêt à investir 10, 20 ou 100 millions si nécessaire pour retrouver la Ligue 1 à court terme. Vendredi après la défaite face au Red Star, les supporters sochaliens ironisaient en demandant de commencer par maintenir le club en Ligue 2.





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