Echec et... mate l'adversaire ! La discipline, qui allie l'explosion physique de la boxe à l'intensité cérébrale des échecs, compte de plus en plus d'adeptes en France. Plusieures pointures mondiales évoluent à Montbéliard.
Tiens, et si on jouait aux échecs, et qu'on alternait nos parties par quelques échanges de boxe bien sentis sur le ring ?
De la sueur et des méninges, du réflexe et de la réflexion ; il fallait bien le cerveau un peu fou du génial Enki Bilal, dessinateur de bande dessinée parmi les plus brillants de sa génération, pour inventer le chessboxing !
La discipline, qui mêle les échecs et la boxe, est née sur le papier en 1992, dans un album intitulé Froid équateur. C'était pour de faux, bien sûr. Et c'est devenu un sport bien réel, avec ses adeptes toujours plus nombreux.
« Je voulais faire une critique d’une société obsédée par la performance, confie Enki Bilal à nos confrères de France inter (l'interview est disponible ici). On était à l’époque au début des nouvelles technologies. Emporté dans mon délire, je cherchais une sorte de performance sportive… »
L'épopée Belfort - Montbéliard
Qu'en pense-t-il aujourd'hui, ce cher Enki Bilal, de voir son invention avoir autant le vent en poupe ? Le sport est homologué depuis l'an 2000 ; il compte de plus en plus d'adeptes (même si c'est encore une discipline confidentielle, ne nous voilons pas la face : 200 participants en France à tout casser...) ; et parmi les meilleurs chessboxeurs, beaucoup évoluent au club de Belfort-Montbéliard.
Cinq de ses membres sont même revenus médaillés des championnats du monde en Turquie l'an dernier, comme on vous l'expliquait dans l'article ci-dessous.
Bref, la Franche-Comté pourrait à terme devenir une région-phare du chessboxing en France ; c'est ce qu'espèrent les membres du club de Belfort-Montbéliard, et ils s'en expliquent dans notre reportage :