Un jeune de 15 ans interpellé et mis en examen il y a quelques jours. Deux complices arrêtés aujourd'hui. C'est le résultat de l'enquête menée après une série d'alertes à la bombe qui a touché des établissements scolaires, en particulier dans le Territoire de Belfort.
Selon nos confrères de France Bleu Belfort Montbéliard, l’enquête a livré de nouveaux éléments après l’arrestation de l’auteur présumé des appels malveillants au collège de Montreux Château et au lycée Follereau de Belfort, Deux élèves ont été identifiés comme étant les complices de l'auteur principal des alertes à la bombe. Il s'agit d'un élève de seconde du lycée Follereau de Belfort et d'un collégien de troisième de Montreux Château.
8 fausses alertes à la bombe en France
L'auteur présumé des appels, un adolescent de 15 ans, a été mis en examen à Belfort pour avoir déclenché huit fausses alertes à la bombe dans des établissements scolaires, en février et mars dernier, peu de temps après les attentats de Paris.
Le suspect a reconnu être l'auteur de huit appels malveillants signalant la présence de bombes dans son propre établissement, dans la région Centre-Val de Loire, et dans un collège et un lycée du Territoire de Belfort, a indiqué à l'AFP la procureure de Belfort Ariane Combarel.Pour sécher l'école
Il a expliqué avoir lancé ces alertes à la bombe, car il ne voulait "pas aller au collège" et pour "faire plaisir à des connaissances scolarisées dans le Territoire de Belfort", a précisé la procureure, qui n'a pas précisé la ville d'origine du jeune homme.Ces connaissances devront être identifiées, afin d'être poursuivies pour complicité ou provocation à la commission de tels actes, a-t-elle ajouté.Des appels passés depuis l'étranger
L'adolescent avait utilisé une technique "assez élaborée" consistant à faire "transiter ses appels par des plateformes basées à l'étranger", mais la police judiciaire de Besançon a fourni un "gros travail technique pour remonter jusqu'à l'ordinateur de l'auteur des appels", a souligné Mme Combarel.Il encourt deux ans de prison pour "divulgation d'informations fausses afin de faire croire à une destruction dangereuse".
En février, quelque 2.000 élèves d'un lycée de Belfort et 350 élèves d'un collège de Montreux-Château (Territoire de Belfort) avaient dû être évacués à plusieurs reprises suite à ces alertes à la bombe.