Deux ans que l'association qui gère l'ancienne base de l'Otan attendait ça : pouvoir faire découvrir aux visiteurs deux avions militaires. Un Mirage III E et un Fouga Magister en provenance de la base aérienne de Châteaudun (en Eure-et-Loire). Les engins sont arrivés ce matin. Façon maquette.
C'est le genre de défi qu'aurait adoré Gaston Lagaffe, le héros du dessinateur Franquin. S'offrir une maquette d'un avion militaire pour décorer les locaux de la rédaction du journal Spirou, mais à l'échelle 1:1 ! Et pour se faire, la seule solution étant de démonter l'engin puis de le remonter dans sa salle d'exposition.
Et c'est ce à quoi vont désormais s'atteller les membres de l'association ATOMES, l'Association Touristique des Ouvrages Militaires de l’Environnement du Salbert. Ils ont vu arriver ce lundi 12 octobre 2020, en provenance de la base aérienne de Châteaudun, un Fouga Magister et un Mirage III E.
Cette idée est née lors d'un voyage de plusieurs membres de l'association fin 2017 à Bucarest en Roumanie. "Pendant notre visite, on est tombé en admiration devant un hélicoptère installé au milieu d'une salle", explique le président de l'association, Hubert Schmaltz. " On s'est dit mais pourquoi on ne ferait pas pareil ? "
Deux ans après, pas d'hélico. Mais c'est peut-être encore mieux. La base aérienne de Châteaudun "prête" les fuselages des deux appareils. L'association s'engage à les conserver en très bon état. Quant aux pièces détachées, il s'agit d'un don.
Le seul coût de l'opération est celui des repérages du "déménagement" ainsi que de l'opération en elle-même. 20.000 euros dont une partie est prise en charge par le transporteur.
Il va falloir désormais plusieurs jours pour assembler les deux appareils. Et trouver une solution pour réussir à faire rentrer les deux ailes du Fouga Magister par la galerie du Fort.
Les dimensions des pièces de métal rendent la tâche ardue. Franquin aurait trouvé cela bien marrant.