Près de 80 députés LR sont réunis à Belfort à un mois de l'élection du futur président du parti de droite. Christian Jacob est donné favori a appelé jeudi 19 septembre au rassemblement de la droite.
Durant deux jours, les 19 et 20 septembre, les députés du parti Les Républicains se réunissent à Belfort. Il sont 105 à l'Assemblée Nationale et devaient être 80 à se retrouver à Belfort.
28 mois après la présidentielle et six mois mois avant les municipales, le patron des députés LR, Christian Jacob, candidat à la tête du parti, a appelé jeudi sa famille politique à "serrer les rangs" tout en avertissant que l'heure n'était pas à "l'homme providentiel", dans un parti encore endolori par la débâcle des européennes.
Vilipendant la politique d'Emmanuel Macron, il a assuré : "Les masques vont tomber. On le voit sur l'immigration". Mais "il faut qu'on soit prêt. Et aujourd'hui, objectivement on voit bien que nous ne le sommes pas", a lancé Christian Jacob lors du séminaire de travail des parlementaires du parti, organisé jusqu'à ce vendredi à Belfort.
"Nous avons coché toutes les cases de ce qui existait comme tensions, trahisons, dans notre famille" politique, a reconnu Christian Jacob, donné favori pour l'élection à la tête de LR. Dans cette optique de rassemblement que "chacun aille créer sa petite chapelle" est "dévastateur", a-t-il mis en garde.
"Il y a certes une compétition interne mais cela se passe dans un esprit de compagnonnage", a assuré le député de Seine-et-Marne, soignant son image de rassembleur à l'approche de l'élection qui désignera le président du parti le 12 octobre: "le temps est venu de resserrer les rangs".
Mais "le temps n'est pas à l'homme providentiel" car "aujourd'hui, on doit incarner l'alternance". Pour cela "il faut qu'on change notre fonctionnement en interne", a-t-il ajouté.
"Le moment est grave" a pour sa part estimé son concurrent Julien Aubert. "Nous avons péché par paresse, oublié de regarder la société française, nous n'avons pas renouvelé notre logiciel idéologique", a affirmé le député du Vaucluse qui a défendu sa ligne d'une "droite qui renoue avec son héritage" gaulliste.
A Belfort, les députés LR doivent rencontrer ce vendredi l'intersyndicale de General Electric. 800 emplois sont menacés à Belfort pour le groupe américain qui a annoncé au mois de mai une vaste restructuration en France.