Samedi 22 juin, la mobilisation dans les rues de Belfort en soutien aux salariés de Général Electric était sans précédent : entre 5000 et 8000 personnes ont défilé contre la suppression de 1050 emplois chez Général Electric. La semaine qui s'annonce sera chargée.

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Les Belfortains étaient là
Hier après-midi, plus de 5000 personnes ont défilé dans les rues de Belfort : élus locaux, salariés de GE, gilets jaunes, habitants de Belfort.
A noter aussi la présence de Jean-Luc Mélenchon (FI), Philippe Poutou (NPA) et Nathalie Arthaud (LO) en tête de cortège.

"Belfort debout, soulève-toi", a scandé la foule. A l'issue de la manifestation, une délégation, composée de l'intersyndicale, du maire LR de Belfort Damien Meslot et de la présidente (PS) de la région Bourgogne-Franche-Comté Marie-Guite Dufay, a été reçue à la préfecture.
La préfète du Territoire-de-Belfort, Sophie Elizéon, a assuré les participants de l'implication "quotidienne et personnelle" du ministre de l'Economie dans ce dossier.
Début juin, Bruno Le Maire avait appelé GE à revoir à la baisse le nombre de suppressions d'emplois.

Un plan social ravageur pour l'emploi à Belfort
Belfort doit en payer le prix fort : sur les 1.050 emplois supprimés, près de 1.000 concernent la ville, dont près de 800 dans l'entité de turbines à gaz, les autres dans des "fonctions support".
Au total, GE emploie 4.300 salariés à Belfort.
Par deux fois cette semaine, les salariés ont empêché la tenue de la première réunion d'information-consultation qui devait lancer le plan social. 
En dépit de ces actions, "la procédure information-consultation", qui lance le plan social, a bel et bien "officiellement commencé", a indiqué vendredi à l'Agence France Presse une source proche du dossier.

Semaine à venir chargée
Mercredi, pour la troisième fois, la Direction de Général Electric va tenter d'organiser la réunion permettant d'initier le plan social, mais à Paris cette fois-ci.
Autre volet important, l'action judiciaire : jeudi, l'intersyndicale, qui a assigné GE en référé, va demander au tribunal de grande instance de Belfort la suspension du plan social tant que les pistes de diversification du site n'auront pas été étudiées. 
"Tous les experts s'accordent à dire que le marché de la turbine à gaz va rebondir rapidement, pour remplacer le charbon, remplacer le nucléaire, pour accompagner la montée en puissance du renouvelable", a insisté samedi Philippe Petitcolin, délégué CFE-CGC.
En 2015, le rachat du pôle Energie d'Alstom par GE s'était accompagné de la promesse de créer 1.000 emplois nets en France d'ici à la fin 2018. Une promesse non tenue, pour laquelle GE a dû payer des indemnités, avant d'annoncer finalement plus d'un millier de suppressions d'emplois.

Si aucun signe ne vient du gouvernement, l'intersyndicale a prévenu qu'"elle ne répondrait plus de rien."

Retour sur la manifestation, par Stéphanie Bourgeot



 
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