Une centaine de salariés de General Electric à Belfort ont accompagné ce mardi 17 septembre la sortie d'une turbine à gaz du site de Belfort. Ils étaient invités par l'intersyndicale à se mobiliser pour montrer leur savoir-faire et souligner qu'ils ne bloquaient pas la production.
Pas de blocage, pas de grève. Depuis qu'ils ont appris en mai dernier la volonté du groupe américain GE de supprimer 800 postes à Belfort, les salariés et syndicats se battent sans faire grève.
Ce matin, l'énorme turbine 9HA de 430 tonnes a franchi les portes du site peu avant 9 heures, escorté par une centaine de salariés.
"Cette turbine de grosse puissance est le fleuron dernière technologie de ce qu'on sait faire à Belfort", a déclaré Karine François, élue syndicale SUD industrie.
"C'est une action symboliques pour montrer la fierté de nos salariés, notre savoir-faire et compétences" ajoute la syndicaliste.
"La désorganisation liée aux délocalisations d'activités hors de Belfort génère des centaines de jours de retard dans le programme de livraison" de GE, a dit l'intersyndicale dans un communiqué. Or, "ces retards ne sont pas du fait des salariés, mais du fait de la délocalisation de pièces fabriquées aux Etats-Unis et en Hongrie avec une moindre qualité", a soutenu Mme François. L'intersyndicale dénonce la volonté de la direction de mettre sur le dos des salariés les retards dans certaines commandes.
Le géant industriel américain a annoncé fin mai son intention de supprimer près de 1.050 postes en France, dont pratiquement 800 dans l'entité turbines à gaz de Belfort, soit la moitié environ des effectifs de ce site.
L'intersyndicale du site de General Electric à Belfort a annoncé vendredi qu'elle proposerait ce mercredi en comité de groupe européen aux dirigeants mondiaux du groupe un "plan alternatif" au projet de restructuration présenté par la direction.
#GeneralElectric #Belfort: une centaine de salariés ont « accompagné » la sortie d’une turbine à gaz de l’usine ce matin. Une manière de montrer leur détermination à éviter le plan social de 792 postes prévu par la direction. @F3FrancheComte #social #industrie #GE #Franchecomte pic.twitter.com/AgP7BtV3Sp
— Maxime Meuneveaux (@Maxmvx) September 17, 2019