Marie-Guite Dufay, la présidente socialiste de la région Bourgogne - Franche-Comté, profite de la venue du président de la République au Creusot, où il vient parler nucléaire, pour l'alerter sur l'avenir de General Electric à Belfort et de la filère énergie en France.
Le président de la République, Emmanuel Macron, est en visite, cet après-midi, mardi 7 décembre, au Creusot, en Saône-et-Loire. Il vient rencontrer les dirigeants des entreprises qui travaillent pour le nucléaire, civil et militaire. Et pour parler de l'avenir de ce fleuron de l'industrie française.
A cette occasion, Marie-Guite Dufay doit le rencontrer. Elle compte bien lui parler de l'avenir d'un autre fleuron, franc-comtois celui-là, le site belfortain de General Electric. Aujourd'hui aussi, hasard du calendrier, un CCE (Comité d'Entreprise Extraordinaire), doit finaliser la suppression de 240 emplois, alors que Belfort a déjà perdu 568 postes "dans l'indifférence quasi générale" dit Mme Dufay.
Elle lui remettra un courrier dans lequel elle fait part de son constat amer "amer face à votre silence et à celui de votre gouvernement... quant au devenir de la filière énergie en France".
Elle poursuit : "Je vous demande de ne pas oublier Belfort." Et elle développe les nombreux atouts du site de Belfort qui produit "la turbine Arabelle qui équipe nos centrales nucléaires et notre futur EPR", c'est "une fierté pour notre région... qui confirme l'excellence du savoir-faire des Belfortains"
Elle attire l'attention du chef de l'Etat sur la stratégie de l'entreprise américaine :"General Electric par le démantèlement successif de ses filières est en passe de détruire cet outil industriel". De plus, elle propose que l'Etat français soit actif dans ce secteur d'activité vital pour notre pays et elle propose que "Framatome se porte acquéreur de la branche énergie de GE".