General Electric Belfort : au 4e jour de blocage, le dialogue entre direction et syndicats a repris

Une réunion entre l'intersyndicale de GE et Patrick Mafféis directeur des opérations en Europe s'est déroulée ce vendredi 11 octobre à Danjoutin près de Belfort. Les discussions se poursuivront lundi entre les syndicats et la direction du groupe américain. 

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Durant trois heures, l'intersyndicale de General Electric a rencontré dans un hôtel de Danjoutin, Patrick Mafféis, l'un des hommes forts du groupe américain.  Cette rencontre a été suivie à 14 heures d'une assemblée générale sur le site de Belfort où les salariés ont reconduit sans surprise les blocages des sites de Belfort et Bourogne. 



Que sait-on des discussions du jour ? 


"La discussion va dans le bon sens sur la forme", a apprécié Francis Fontana, délégué Sud, au nom de l'intersyndicale à l'issue de la réunion avec la direction de GE."Cette rencontre a permis un dialogue constructif sur les solutions envisagées dans le cadre du projet de réorganisation de l'activité gaz. GE et ses partenaires sociaux poursuivront le dialogue sur ce sujet dès lundi matin", a également expliqué la direction. Une nouvelle réunion est prévue lundi 14 octobre à 10 heures. 
"Il nous faut un patron pour Belfort qui soit un +officer+ (responsable mondial) avec un projet de développement pour les turbines 50 Hz", conformément à l'accord signé en 2014 entre l'Etat français et GE, au moment du rachat des activités énergie d'Alstom, a déclaré Francis Fontana.
Le syndicaliste demande également "un engagement de la direction pour conserver la ligne de production de +stator-combustion+ (éléments de la turbine à gaz 50 Hz)", dont la délocalisation en Hongrie avait été actée par la direction dans le plan social.
En revanche, "nous sommes prêts pour un plan de départs volontaires et pour un "plan sénior" (départs à la retraite), mais on ne doit pas descendre les effectifs en dessous de 1.400 salariés dans l'activité turbine à gaz", a prévenu le syndicaliste, tout en s'opposant à "des départs contraints et à un plan de compétitivité". "Si on s'accorde sur ces lignes rouges, nous pourrons entrer dans une négociation plus formelle", a-t-il affirmé.

 


Les deux sites de Belfort et Bourogne sont bloqués depuis mardi 8 octobre 8 heures du matin. Près de 70 salariés tenaient toujours vendredi matin le piquet de grève devant l'entrée principale du site belfortain, réchauffés par deux grands braseros.
 

L'espoir d'aboutir et d'obtenir une amélioration du plan social 


"On arrive dans la dernière ligne droite. Les précédentes réunions n'ont rien donné. On a bon espoir que Patrick Mafféis arrive avec quelques choses dans les valises sinon ça va devenir très compliqué" confiait ce matin Philipe Petitcolin, membre CFE-CGC de l'intersyndicale avant d'entrer en réunion. "Aujourd'hui, il faut des avancées, sur ce que sera l'objectif de Belfort demain. Il nous faut un périmètre d'activité à Belfort, un directeur, et non pas qu'on soit une boîte de sous-traitance" ajoute le syndicaliste. 


"GE souhaite que cette réunion permette le déblocage des sites de Belfort et Bourogne, préjudiciable tant aux salariés qu'à l'entreprise, ainsi que la venue des représentants du personnel dans le cadre du processus formel de négociation", avait souligné jeudi la direction de GE Power.

 "On va écouter Mafféïs et lui redire nos revendications", déclarait en milieu de matinée le délégué CGT Karim Matoug, estimant que "le plan de restructuration n'est pas tenable car il est construit sur une conjoncture dépassée".


792 postes menacés à Belfort dans la division turbines à gaz


L'intersyndicale est montée d'un ton alors que le plan de sauvegarde de l'emploi doit être bouclé le 21 octobre. Un vaste plan social annoncé en mai dernier par l'Américain GE prévoit 1.050 suppressions de postes en France dont 792 dans le Territoire de Belfort où sont assemblées des turbines à gaz. Le groupe américain mise en demeure par le ministre de l'Économie de revoir son plan à la baisse a accepté de réduire de 150 le nombre de suppressions de postes dans le Territoire de Belfort. Insuffisant, selon les syndicats. 

L'intersyndicale souhaite qu'un effectif minimal de 1.500 personnes soit maintenu à Belfort, un "seuil critique" pour pérenniser l'activité turbines à gaz de GE, selon Alexis Sesmat, membre Sud de l'intersyndicale. GE emploie 1.900 personnes actuellement à Belfort. 

Une grande manifestation de soutien aux salariés de GE doit se tenir le samedi 19 octobre à Belfort. L'intersyndicale a également déposé plainte contre l'Etat pour non-respect de l'accord de 2015, accord qui prévoyait au moment de la vente de la branche énergie d'Alstom de créer 1.000 emplois à Belfort. L'accord prévoyait également de maintenir Belfort comme un centre de référence mondial des turbines à gaz. Avec les 792 suppressions de postes annoncées, les salariés craignent que le site soit affaibli. 

 
    
 
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