François Bayrou et Christophe Castaner ont fustigé, jeudi soir à Belfort, la "tricherie" du candidat LR, Ian Boucard, à l'élection législative partielle du Territoire de Belfort, dont l'élection avait été invalidée en décembre, avant le premier tour prévu dimanche..
"J'appelle à donner à la France une leçon d'éducation civique en sanctionnant la fraude. L'éthique doit être réhabilitée en politique", a déclaré le délégué général de La République en marche, Christophe Castaner, lors d'un meeting commun avec le président du MoDem, François Bayrou, à Belfort.
Ils étaient venus soutenir Christophe Grudler, candidat commun à l'élection législative partielle des 29 janvier et 4 février dans la première circonscription du Territoire de Belfort.
Ce nouveau scrutin a été organisé après l'invalidation de l'élection de Ian Boucard (LR), 29 ans. Le Conseil constitutionnel a annulé l'élection de juin 2017, lui reprochant d'avoir fait distribuer deux tracts, faussement présentés comme émanant de La France insoumise et du Front national, appelant à voter pour lui au second tour.
Devant environ 400 personnes réunies à la salle des fêtes de la ville, M. Bayrou a opposé la "tricherie prouvée" de Ian Boucard, de nouveau candidat, à "l'honnêteté" de Christophe Grudler.
"Avoir un député qui appartiendra à la sensibilité de ceux qui sont aujourd'hui au gouvernement, c'est une affaire essentielle" pour "défendre les dossiers du territoire", a-t-il dit.
Ils ont appelé ensemble au "renouvellement" de la classe politique dans le Territoire de Belfort où tous les postes clés - président du conseil départemental, sénateur, députés, maire de Belfort - sont aux mains de LR et de l'UDI.
En juin 2017, Ian Boucard l'avait emporté avec seulement 279 voix d'avance sur le candidat MoDem-LREM Christophe Grudler, 52 ans. Ils sont tous deux les favoris du nouveau scrutin, dont le premier tour a lieu dimanche.
M. Boucard a déposé plainte contre M. Grudler pour "diffamation". Il lui reproche d'avoir diffusé, pendant la campagne électorale en cours, des tracts l'accusant de "fraude électorale caractérisée" et de "voyoucratie".*
Le tribunal de Belfort rendra sa décision le 8 février.