Le constructeur ferroviaire Alstom a réalisé un bénéfice net de 128 millions d'euros au premier semestre. Le groupe confirme ses objectifs pour 2020, un mois après le sauvetage de son usine de Belfort par le gouvernement.
Le chiffre d'affaires d'Alstom, concentré sur le transport depuis la cession il y a un an de son pôle énergie à l'américain General Electrics, s'établit à 3,57 milliards d'euros sur ce premier semestre, selon un communiqué.
Un chiffre en hausse de 8% par rapport au chiffre d'affaires d'Alstom Transport au premier semestre 2015/2016, et de 7% à périmètre et taux de change constants.
De quoi fournir du travail à sept des usines françaises d'Alstom, et éviter un nouvel épisode Belfort. Invoquant un calendrier de commandes insuffisant dans l'Hexagone, le constructeur avait annoncé, en septembre, l'arrêt d'ici 2018 de la production de trains dans son usine historique de fabrication
du TGV, et le transfert de l'activité vers le site alsacien de Reichshoffen.
Salariés, élus, gouvernement, avaient alors volé au secours du fleuron ferroviaire français, et, le 4 octobre, le gouvernement avait annoncé plusieurs centaines de millions d'euros de commandes de trains et de locomotives pour maintenir l'activité du site de Belfort. De son côté, le groupe s'est engagé à investir à moyen terme dans son usine de Belfort et à diversifier ses activités, avec notamment des bus électriques.
Conforté par ces résultats, le PDG Henri Poupart-Lafarge a confirmé les objectifs du groupe pour 2020: une croissance organique de 5% par an, une marge d'exploitation ajustée d'environ 7%, et, à partir de 2020, une conversion d'environ 100% du résultat et en cashflow libre (flux de liquidités disponibles).