À Belfort, MS Innov, une start-up d’une vingtaine de personnes travaille depuis plusieurs années pour concevoir un cobot, mais un cobot modulaire. Une innovation unique en France.
Le monde de demain, sera-t-il celui des “cobots” ? Vous découvrez ce mot ? C’est une contraction de robot collaboratif. Ces outils commencent à être présents dans l’industrie. Ces robots d'accompagnement sont capables de reproduire des tâches humaines.
La start-up belfortaine a encore un an de développement pour mettre la touche finale à son cobot. Un prototype en alu donne déjà une idée des capacités de la machine, dont la conception est 100% française.
Sa particularité ? Ce robot se veut modulaire, et son assemblage accessible à tous. Il se monte en quatre minutes.
Comment bouge ce "cobot" ?
Découvrez le dans le reportage d'Emilien Diaz et Rémy Poirot
“On part d’un robot en pièces détachés qu’on vient assembler suivant la configuration nécessaire pour le travail que le robot doit réaliser” explique Aurélien Heck, responsable conception mécanique - MS Innov. Le cobot est donc évolutif selon les besoins de l'entreprise qui en fera l'acquisition.
Des débouchés dans de nombreux secteurs
Une fois en marche, Morfose peut servir de support à de très nombreux outils. L’objectif ici, on nous l’assure n’est pas de remplacer la main de l’homme, mais bien de l’accompagner dans ses différentes tâches, le soulager dans les tâches répétitives.
On veut un robot qui soit plus un compagnon qu'un remplaçant, un robot qui puisse aider, soulager les gens en poste et non les remplacer.
Théo Rougemont, chef de projets - MS Innov
Pour concevoir ce robot unique en France, il a fallu trois ans de travail à Julien Morel et ses équipes. Et Morfose peut avoir des champs d’application très nombreux, estime la start-up de Franche-Comté. Pas seulement dans l’industrie, pour la manutention de pièces, leur rangement, ou leur contrôle.
“Les clients potentiels sont très nombreux. Il y a par exemple des robots cobotiques qui font déjà des pizzas, qui aident des médecins à faire des scanners, dans le maquillage, ils aident à faire des tests de maquillage, les débouchés sont dans toutes les applications où on a besoin de répétabilité” précise Théo Rougemont, chef de projets - MS Innov.
Un cobot le plus possible made in France
Ce robot cobotique est unique en France selon ses créateurs. “C’est un challenge énorme pour nous, et on veut vraiment que ce soit un robot français, avec le maximum de pièces françaises faites en France" ajoute Théo Rougemont.
Cinq futurs exemplaires de ce “cobots” sont déjà vendus, deux collaborations sont lancées assure la société belfortaine.
Cette innovation de cobot modulaire est déjà récompensée : l’an dernier la start-up a reçu une aide de plus d’un million d’euros dans le cadre du plan de relance.
Objectif désormais pour la jeune start-up : trouver des partenaires et faire valider son cobot par de potentiels futurs clients.
En Bourgogne-Franche-Comté, l'entreprise Sysaxe commercialise déjà elle des cobots destinés à compenser la pénibilité au travail. Coût de ces robots : entre 20.000 et 40.000 euros pièce. Des robots qui sont fabriqués en Europe au Danemark.