C'est la suite de l'affaire de Danjoutin : des armes de guerre y avaient été découvertes fin septembre. Une 4ème personne a été arrêtée. C'est chez une dame de 80 ans que l'arsenal a été découvert.
Une nouvelle cache d'armes a été découverte mercredi, à Chèvremont, près de Belfort et un quatrième suspect a été interpellé dans le cadre de l'enquête sur un vaste trafic de kalachnikovs. C'est au domicile d'une dame âgée de 80 ans que les armes ont été découvertes par les enquêteurs.
Dans cette paisible commune, c'est l'étonnement.
L'arsenal découvert à Chèvremont, à quelques kilomètres de Belfort, contenait notamment 38 fusils d'assaut, dont des M16, des Uzi et une kalachnikov, 150 armes de poing, des grenades et plus de 200 kg de cartouches. Un total de 38.000 euros ont également été saisis par les
policiers de l'Office central de lutte contre la criminalité organisée (Oclco) et de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), dans cette instruction
conduite par la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris.
Le nouveau suspect interpellé est un homme de 46 ans qui a été placé en garde à vue et pourrait prochainement être présenté à un juge d'instruction.
Trois hommes soupçonnés d'être impliqués dans ce trafic d'armes ont d'ores et déjà été mis en examen fin septembre pour infraction à la législation sur les armes, notamment pour acquisition, détention et cession d'armes en bande organisée, transport d'armes et association de malfaiteurs.
Le premier suspect est un collectionneur qui a admis avoir remilitarisé et venduentre 150 et 200 armes de guerre en un an, avait expliqué le procureur de Paris,François Molins.
Le deuxième est un homme du Val-de-Marne, déjà condamné à une dizaine de reprises et fiché au grand banditisme, et le troisième un quadragénaire originaire de Haute-Corse interpellé lors d'une transaction avec le collectionneur dans la banlieue de Belfort. Le client corse est connu de la justice pour des affaires de droit commun et avait été entendu dans des affaires liées à Armata Corsa, groupe armé nationaliste corse aujourd'hui disparu.
M. Molins avait indiqué que les armes étaient "vraisemblablement destinées à alimenter le milieu du banditisme dans le sud de la France et en région parisienne."
Une vingtaine de kalachnikov, 9 fusils d'assaut M16, 4 pistolets mitrailleurs, 20 kg de TNT avaient été saisis, de même que 33 kg de munitions et un total de 50.000 euros.