Henri Poupart-Lafarge, PDG d'Alstom : "la transformation d'Alstom est en marche"

Le groupe Alstom se présente comme le "leader mondial des systèmes ferroviaires intégrés". Dans son dernier rapport d'activités, Le groupe Alstom vise une croissance moyenne de son chiffre d’affaires de 5 % par an d’ici à 2020. 

Une transformation qui fait suite à la vente de ses activités énergie à General Electric (GE). En se recentrant sur le transport ferroviaire, le groupe veut devenir le "partenaire privilégié des villes, des pays et des opérateurs pour leurs solutions de transport". Ce marché du transport est en croissance de 2.8 % selon l'UNIF(Union des industries ferroviaires européennes) et de 4.1% pour les transports urbains. Ce sont les économies à forte croissance qui tirent ce marché.

En France, 9000 salariés travaillent pour Alstom sur 12 sites. Tramways, métros, trains à grande vitesse, trains régionaux mais aussi des services comme des solutions globales de transport. 

Chaque usine est spécialisée. Pour l’instant, Belfort est le seul site en France à fabriquer des locomotives et des motrices. A Ornans, un peu plus de 300 personnes sont les spécialistes mondiaux des moteurs de tractions ferroviaires et au Creusot, ils conçoivent et produisent des bogies et des amortisseurs.

Toutes ces sociétés ont des partenaires et font travailler des sous-traitants : cela concerne 27 000 emplois en France.

Mais ces compétences existent aussi dans le monde entier. Le personnel français ne représente qu’un tiers de l’effectif mondial du groupe : 31 000 personnes dans 60 pays.

Le développement ferroviaire dans le monde permet à Alstom d’avoir un carnet de commandes actuellement de 29.7 milliards d’euros soit l’équivalent de 4 années de chiffres d’affaires.

En 2015//2016, le leader mondial des systèmes ferroviaires intégrés a réalisé 39% de ses commandes en Europe. Une activité encore soutenue mais la direction du groupe prévoit une chute d'activités d'environ 30% sur ses sites français.

En mars dernier, Henri Poupart-Lafarge, le PDG d'Alstom déclarait à nos confrères des Echos

"La France reste une vitrine et un marché essentiel pour Alstom. C'est aussi notre cœur technologique. Nous connaissons effectivement des incertitudes sur les plans de charges, incertitudes qui diffèrent selon les sites et le type de produits. Nous travaillons aujourd'hui à adapter progressivement nos sites à leur charge.

Le site de Reichshoffen, en Alsace, va par exemple baisser de rythme après l'été, et nous allons devoir nous séparer d'un certain nombre d'intérimaires. L'adaptation se fait régulièrement, et nous nous battons, en parallèle, pour avoir de la visibilité."






  
Au regard de la bonne santé financière du groupe (5.3% de marge pour l'exercice 2015-2016) et de ses objectifs de développement, la décision d'arrêter la production de locomotives et de motrices à Belfort peut paraître incompréhensible pour les salariés et les représentants politiques de Franche-Comté. 
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