Le triathlon longue distance : les conseils de Grégoire Millet

Quel entraînement ? Quelle tactique ? Quelle récupération ? Réponse avec Grégoire Millet, ancien entraîneur des équipes de France de triathlon. 

Le triathlon, le Jurassien originaire de Morbier en connait tous les coulisses. Grégoire Millet est aujourd'hui professeur à l'Institut des sciences du sport de Lausanne (UNIL). 
En 1986, il a été champion de France de triathlon. Puis il a entraîné l'équipe de France jusqu'en 1998. Avant d'être recruté par l'équipe de Grande-Bretagne qu'il a emmené aux Jeux olympiques de Sydney.


Grégoire Millet nous explique les grands principes du triathlon longue distance. 

Les qualités du triathlète ? 

Il faut de l'endurance et de l'aérobie pour courir ces formats longue distance. 

Comment s'entraînent les meilleurs ?

Les élites qui vont participer au Triathlon de Belfort s'entraînent 30 à 35 heures par semaine. Chaque jour, ils font des séances de natation, vélo puis course à pied. 

Quels risques pour l'organisme ?

Pour Grégoire Millet, le triathlon longue distance n'est pas dangereux pour la santé. Le seul risque vient d'un surmenage à l'entraînement. Les signaux d'alertes sont la fatigue, l'irritabilité, le manque de sommeil, et la dépression. 
La compétition en elle même n'est pas traumatisante si elle bien gérée au niveau des rythmes. Selon le professeur, le triathlon est un sport où l'on trouve peu de blessures.

Quelle tactique ? 

Sur un triathlon longue distance, la tactique est importante. Pour gagner, il faut avoir un bon niveau de natation pour être l'un des premiers à sortir de l'eau.
Le vélo sur un format longue distance est très important. En général, en triathlon, on "appuie" là où on est fort dit-il. Le vélo permet alors de creuser l'écart.
Sur une épreuve de courte distance, c'est plutôt la course à pied fait la différence. 

Quelle récupération ? 

Elle se fait assez vite selon Grégoire Millet. La course à pied, discipline la plus traumatisante vient en effet en fin d'épreuve. A ce moment là, le triathlète a déjà fourni bien des efforts. Il va gérer la course à pied normalement sans blessures. Un peu de courbatures, et le triathlète peut s'aligner dès la semaine suivante sur une autre course.

Attention à la surenchère

Certains coureurs pratiquent le triathlon à haute dose depuis des années. Seul bémol, ne pas vouloir en faire toujours plus. L'heure est à la surenchère aujourd'hui avec la mode des Ironman, des formats de course XXL. Au programme 3,8 km de natation, 180 km de cyclisme puis un marathon (42,195 km) en course à pied ! 


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