Au terme d’une première semaine particulièrement éprouvante pour les coureurs, le Jurassien Fabien Doubey - qui participe pour la première fois de sa carrière au Tour de France - dresse un bilan plutôt positif, et espère être dans les bons coups avant l’arrivée à Paris.
Le 26 juin dernier, il nous disait réaliser un "rêve de gosse", quelques jours avant de prendre le départ de son premier Tour de France. Dix jours plus tard, voilà Fabien Doubey en haut des Alpes, heureux d’être arrivé au terme d’une première semaine difficile pour le peloton, au cours de laquelle les coureurs n’ont pas été épargnés par les conditions, et par les chutes.
Une entrée en matière musclée
"C’était une entrée en matière très musclée, avec beaucoup de coureurs qui ont dû abandonner dès les premiers jours. J’ai été épargné par les chutes, donc c’est plutôt une bonne nouvelle" constate le Jurassien, 85e du classement général ce lundi, à 1h17 et 20 sec du maillot jaune et tenant du titre Tadej Pogacar (UAE Team Emirates).
Parti dans la première échappée ce dimanche lors de la 9e étape entre Cluses et Tignes, le coureur de 27 ans originaire de Légna (Jura) se dit par ailleurs plutôt satisfait de ses sensations, et de ses jambes, même si le rythme imposé par les leaders l’impressionne : "Tout le monde est surpris de la façon dont se déroule ce Tour. Dès le kilomètre 0, c’était parti plein gaz. Il n’y a aucun temps mort. Des abandons, des chutes, 7 coureurs arrivés hors délais dimanche. C’est un peu inédit, on a à faire à une façon de courir totalement différente des autres années".
"Je me suis vite mis dans le bain"
Les éditions précédentes, Fabien Doubey ne les a pas vécues au sein du peloton. Mais pour sa première participation à la Grande Boucle le baroudeur du Team Total Direct Energie l’assure, il n’a pas mis longtemps à se faire aux exigences du Tour. "Au début j’étais sur mon petit nuage, mais je me suis vite mis dans le bain" reconnaît-il, "C’est vrai que c’est une course à part. Il faut se faire au bruit, au public, aux sollicitations des médias. Mais j’étais prêt physiquement et mentalement. J’ai réussi à me mettre dans ma bulle pour aborder la course sereinement".
Et cette première expérience sur le Tour de France, l’ancien coureur du CC Etupes entend bien la vivre pleinement, tout comme il s’attache à la partager avec un maximum de monde sur les réseaux sociaux. C’est ainsi que chaque soir depuis le départ de Brest, il donne des nouvelles à ceux qui le suivent sur Facebook et Instagram : "Normalement je suis quelqu’un de plutôt timide. Je n’aime pas trop montrer ma vie mais avant de partir, avec ma famille, on s’est dit que ce serait bien de faire des résumés des étapes au quotidien. Je reçois beaucoup de remerciements des gens. C’est ce qui me marque le plus. Je sens que je donne beaucoup de bonheur. C’est la magie du Tour" se réjouit le Franc-Comtois.
"Il faudra avoir du nez"
Avant de reprendre le chemin des Pyrénées ce mardi 6 juillet à Albertville, Fabien Doubey ne se met pas de pression particulière. Il le reconnaît lui-même, difficile cette année de cocher une étape sur le parcours tant la course est imprévisible, même s’il compte bien jouer tous les bons coups dans les échappées : "Il faut rester patient, bien récupérer. Et il va falloir avoir du nez, et des jambes pour répondre présent le jour où ça va s’ouvrir à l’avant de la course" consent celui qui ne se dit néanmoins pas surpris pas les performances des leaders, dont le Slovène Pogacar.
Et vous vous en pensez quoi?
— Fabien Doubey (@FabienDoubey) June 30, 2021
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"Après les chutes du début, les leaders on voulu se rattraper. Pogacar, il est à son niveau. On n’est pas vraiment surpris même s’il est vrai que devant, ça roule très vite" analyse le Jurassien, qui espère pouvoir récupérer au mieux ce lundi, même s’il l’avoue "une journée de repos en altitude n’est pas l’idéale". Quant à savoir ce qu’on peut lui souhaiter dans les deux prochaines semaines, Fabien Doubey est clair : "Arriver sur la plus belle avenue du monde, et ce serait déjà un bel accomplissement".