Le Collectif féministe contre le viol (CFCV) veut inciter les femmes victimes de viol à "parler" pour "se reconstruire".
Après un viol, parler c'est commencer à se reconstruire"
Lise, Anna et Mathilde ont été violées. Par leur patron, leur mari ou le frère d'une amie, comme elles le racontent d'une voix âgée dans des spots de 30 secondes diffusés à la radio et la télé.
Elles se sont tues pendant 20, 30 ou 40 ans. "Aucune femme ne mérite ça", conclut l'une d'entre elles.
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Un numéro gratuit 0800 05 95 95
Les victimes sont invitées à contacter le numéro gratuit 0800 05 95 95 géré par le CFCV, où elles trouveront écoute et accompagnement pour faire valoir leurs droits.
En s'appuyant sur trois témoignages inspirés de faits réels, la campagne réalisé met "l'accent sur la souffrance" aggravée des victimes gardant un viol "pour elles pendant de très longues années".
souligne le CFCV.Parce que c'est difficile d'en parler", qu'elles ont honte ou se sentent coupables, "trop souvent elles se taisent"
Or, "libérer la parole est la première étape de la reconstruction", estime Marie-France Casalis, responsable des formations au collectif.
Depuis l'ouverture de sa ligne en 1986, le CFCV a reçu 50.000 témoignages.
86.000 femmes seraient victimes de viol chaque année en France
Plus de 86.000 femmes sont victimes de viol ou tentative de viol chaque année, selon le CFCV. "Près de 80% des agresseurs sont des proches", rappelle la présidente du collectif, Emmanuelle Piet.Seulement 13% des victimes portent plainte et 1% des plaintes conduisent à une condamnation.