La vaccination grand public contre le Covid-19 a débuté lundi 18 janvier. Dans la Nièvre, 11 centres sont opérationnels. Mais face aux sollicitations, il est difficile d'obtenir un rendez-vous.
La vaccination prend quelques secondes, bien moins que pour obtenir un rendez-vous. Dans ce centre de vaccination de Nevers, les volontaires sont nombreux. "Nous avons téléphoné pour prendre rendez-vous, il a fallu un petit peu de patience parce qu'il y a beaucoup de monde et la ligne est souvent occupée", confie une dame qui attend son tour.
Echaudés, certains ont fait le déplacement jusqu'au centre, pour trouver un créneau. "Je suis venu faire inscrire ma maman qui est très âgée parce que par téléphone, j'ai peiné à avoir quelqu'un", confie un monsieur. "Il y avait trop de demandes par téléphone, donc je suis venu. Mais j'ai un rendez-vous pour mars, ce n'est pas tout de suite", regrette une dame.
Jusqu'à 600 appels par minute
Pourtant, à l'étage, des agents municipaux se relaient toute la journée au téléphone. Mais avec des pics à plus de 600 appels par minute, les lignes sont saturées. "Même avant l'ouverture des portes, dès 7h30 le téléphone sonne", explique Sylviane Revel, agente municipale.
Ici, le centre fait le maximum, en fonction des doses reçues, près de 300 par semaine. C'est insuffisant selon le maire, Denis Thuriot.
"C'est inconcevable de dire à des gens de plus de 75 ans, parfois de 90 ans, attendez avril. Il faut qu'on accélère les choses", indique-t-il. "On connaît les limites. La France est livrée de 500 000 doses par semaine, c'est ainsi. Et il faut répartir entre les territoires. Par contre ce qu'il faut faire, c'est cibler les territoires où il y a la population la plus exposée. En l'occurence, pour les plus de 65 ans, notre taux de propagation du virus est plus du double du taux national."
3 000 doses par semaine dans la Nièvre
Mais pour l'Agence régionale de santé, tout dépend des livraisons au niveau national. Impossible pour le moment de garantir une accélération de la vaccination. "Il faut garantir sur la durée ces deux injections, qu'on ait suffisamment de vaccins sur ces deux injections, précise Régis Dindaud, délégue de l'ARS pour la Nièvre. Ensuite, si on a des dotations supplémentaires, on pourra tout à fait les ventiler sur l'ensemble des centres."
La situation observée dans la Nièvre se retrouve ailleurs en France. La Saône-et-Loire par exemple a décidé de suspendre temporairement la prise de rendez-vous car tous les créneaux sont réservés jusqu'à la mi-mars. Au total, la Nièvre doit recevoir environ 3 000 doses chaque semaine. Elles seront réparties dans 11 centres sur tout le département.