Il a fallu sept mois de travaux pour créer un nouveau jardin au château d'Ancy-le-Franc dans l'Yonne. Sur une surface de plus de 10 000 m2, quatre parterres de végétaux reproduisent les tableaux de la chambre aux fleurs.
Le projet
Au pied la façade Est du Château d'Ancy-le-Franc, la restauration du parterre est la deuxième "intervention paysagère d’un programme de réhabilitation du parc entrepris depuis 2014". Ce programme a commencé par la restauration du parterre Ouest, situé devant l’entrée des visiteurs.Symétriquement opposé, le parterre Est sera composé de "quatre tableaux végétaux précédant un bassin de pierre circulaire, d’où émerge un jet de six mètres de haut."
Il s'étend sur plus de 10 000 m2, une surface qui avait été laissée en pelouse depuis des siècles.
Ce nouveau jardin reproduit un décor du 17ème, celui des tableaux peints de l'une des chambres du château, la chambre des Fleurs. Ces quatre tableaux de fleurs sont reproduits et agrandis plus de 100 fois, sur une longueur de 37 m de long.
"Deux tableaux expriment des roses, l’un est une tulipe et l’autre une anémone." La restauration du parc a été confiée à l'architecte paysagiste Laure Quoniam.
Les travaux ont débuté fin mars 2017 et viennent de se terminer. Le jardin, notamment le parterre Est, "sera dans toute sa splendeur l’année prochaine" et constituera l'une des nouveautés de la saison 2018 au château.
Reportage avec : Laure Quoniam, architecte-paysagiste et Christina Hugot, chargée de communication et événement au château d'Ancy-le-Franc.
Après des mois de travaux menés par une dizaine de personnes, de nouveaux jardins à la française voient le jour dans le parc classé.
L'histoire du jardin
D’une superficie de 50 hectares, classé au titre des Monuments, le parc de ce Palais de la Renaissance a changé en fonction des époques. "Quatre évolutions paysagères se sont succédées, chacune a laissé des traces encore visibles.La première implantation à la Renaissance pour Antoine de Clermont Tonnerre (1542), par Androuet du Cerceau (1576), fut suivie par le jardin XVIIème de Louvois, dessiné par Robert de Cotte (1690). Puis vient le tracé XVIII° de Courtanvaux (1761), repris au XIX° par Mantoue (1830) conservé jusqu’à nos jours.
L’esprit de la restauration est un équilibre entre restitution de ces moments visibles et création nouvelles."