L'ex-gendre de la victime de l'homicide de Rogny-les-Sept-Écluses (Yonne) a été déféré devant la justice à l'issue de sa garde à vue, le 7 juin 2019. Il est suspecté d'avoir donné la mort à une quinquagénaire à coups de marteau lundi 3 juin, dans cette petite commune de Puisaye.
Un jeune homme de 28 ans a été interpellé puis placé en garde à vue, dans la matinée du vendredi 7 juin, dans le cadre de l'homicide de Rogny-les-Sept-Écluses (Yonne). L'individu, ancien compagnon de la fille de la victime, aurait été interpellé "à proximité" de cette petite commune des confins de la Puisaye, indique la procureure de la République de l'Yonne Sophie Macquart-Moulin.Armé d'un marteau, il visait le mari de la victime
Entendu par les enquêteurs, le suspect a indiqué qu'il s'était rendu "chez la victime en tout début de soirée du 3 juin 2019, muni d’un marteau pour s’en prendre à son mari, indique le parquet d'Auxerre. Il aurait cependant trouvé la victime seule dans la demeure et lui aurait porté plusieurs coups à la tête avec ce marteau, la victime ayant préalablement cherché à le désarmer de cet outil."Après son acte, le jeune homme de 28 ans a fui vers le Loiret, au domicile de ses parents situés à quelques kilomètres de là. C'est ici qu'il a été appréhendé par les forces de l'ordre le 7 juin. Au cours de sa garde à vue, le suspect "a livré des explications peu claires sur les raisons de son ressentiment à l’égard de la victime et de son mari." Il se serait séparé de leur fille récemment.
Le jeune homme a été présenté devant le juge d'instruction ce 8 juin, puis mis en examen pour "assassinat". Sans profession, l'individu n'a qu'une condamnation à son casier judiciaire, pour conduite sous stupéfiants en 2013.
Des traces de coups violents
Le corps sans vie d'une habitante de Rogny-les-Sept-Écluses avait été découvert dans la soirée du lundi 3 juin. Une enquête pour homicide volontaire avait été aussitôt ouverte, les premiers éléments laissant entrevoir le caractère violent du décès de la victime, âgée d'une cinquantaine d'années.L'autopsie réalisée le 5 juin, qui a permis aux enquêteurs de lier le décès à de "violents coups portés à la tête", vraisemblablement "avec un outil de bricolage", ainsi que le témoignage du suspect, confirment bien cette hypothèse.
C'est la deuxième personne de l'entourage de la victime auditionnée par les enquêteurs dans cette affaire. Son mari, un temps suspecté, avait été lui aussi interpellé et entendu le 4 juin, avant d'être relâché le lendemain.