Une manifestation s'est déroulée ce jeudi 27 juillet dans le quartier Saint-Siméon, à Auxerre. En cause, la fermeture du magasin Intermarché, annoncée pour le 31 août prochain. Sur place, les résidents craignent pour la vie locale, et se sont dits "déçus" de leur rendez-vous au cabinet du maire.
Environ 80 personnes se sont mobilisées ce jeudi 27 juillet dans le quartier Saint-Siméon à Auxerre. En cause, l'annonce de la fermeture du magasin Intermarché, prévue le 31 août prochain.
Une décision qui a conduit les résidents à se regrouper et à créer un collectif, baptisé "Collectif de défense des résidents des hauts d'Auxerre". Ces derniers craignent en effet pour l'avenir de la vie de leur quartier.
Les manifestants se sont déplacés ce jeudi du magasin concerné jusqu'à la mairie de la préfecture de l'Yonne. Ils ont pu apporter au cabinet du maire une pétition qui a reccueilli plus de 2000 signatures.
Ils se sont dits "déçus" de leur rencontre à l'issue de l'entretien. La mairie a précisé être toujours "à la recherche d'un repreneur", précisant que cela pourrait prendre "des mois ou des années".
Je me déplace en fauteuil, donc je mettais mes courses sur mes genoux. Je rentrais avec l'ascenseur. Mais là, comment faire ?
Colette, une habitante du quartier
Si la mobilisation ne se voulait "pas politique", des syndicats mais également des élus d'opposition étaient présents sur place. Ces derniers ont adressé une lettre ouverte au maire d'Auxerre. Ils y demandent notamment une mobilisation des élus locaux pour trouver un repreneur. "Ces quartiers populaires voient leurs services publics et leurs commerces disparaître au fil du temps", précisent ces élus d'opposition, écologistes et de gauche.
"Je me déplace en fauteuil, donc j'y allais et je mettais mes courses sur mes genoux. Je rentrais chez moi avec l'ascenceur, ça allait. Mais là, comment faire ?" demande Colette, une habitante du quartier. Les larmes lui montent aux yeux. "Il y a aussi ma banque, et les autres magasins".
Une rencontre avec le maire lundi prochain
La fermeture "n'a même pas été évoquée en conseil municipal", regrette Gérard Battreau, l'un des créateurs du collectif. "Ce quartier, avec la ZUP Sainte-Geneviève ou les Rosoirs à côté, représente 8 à 10 000 personnes. Ce magasin permet à des gens vieillissants de pouvoir rester chez eux".
Le supermarché compte également une galerie marchande avec différents commerces, dont l'avenir est également suspendu. Celle-ci comprend par exemple une boulangerie, une cordonnerie, deux banques, une pharmacie ou encore un opticien.
Une première manifestation avait déjà eu lieu le 18 juillet dernier. Interrogé, l'édile, Crescent Marault (LR) a indiqué qu'il rencontrerai des habitants lundi prochain, mais le collectif lui, indique ne pas avoir été sollicité.