Le niveau de risque de contamination des oiseaux et volailles liée au virus de la grippe aviaire par la faune sauvage a été abaissé par le gouvernement, dans un arrêté publié vendredi, entraînant ainsi la suspension de certaines mesures de protection renforcées.
Dans un texte daté du 12 avril et diffusé vendredi au Journal officiel, le niveau de risque de contagion par le virus hautement pathogène H5N8 est ramené de "élevé" à "modéré". Cette décision a été prise "compte tenu de l'évolution favorable de la situation sanitaire observée dans la faune sauvage française et de l'absence de cas récent dans les zones de provenance des oiseaux migrateurs présents ou circulant sur le territoire national", souligne la notice de l'arrêté.
Les derniers cas identifiés d'oiseaux sauvages touchés par le virus H5N8 remontent à fin février, a précisé le ministère de l'Agriculture. Le gouvernement avait relevé en décembre le niveau de risque de contamination lié à l'épidémie du virus H5N8. Cette dernière a au total cette année provoqué l'abattage de plus de 4 millions de volailles, et des pertes évaluées à 250 millions d'euros.
Quelles conséquences ?
Le passage en niveau de risque "modéré" a pour conséquence l'allègement de mesures de précaution prises pour éviter la propagation du virus. Sont notamment levées les restrictions sur les rassemblements d'oiseaux comme les foires (c'est le cas pour le marché de Louhans en Saône-et-Loire) ou les expositions et sur les lâchers de gibier à plumes en vue de repeuplement sur la majorité du territoire métropolitain, a-t-on indiqué au ministère de l'Agriculture.
L'obligation de confinement des volailles ou de pose de filets de protection afin d'empêcher tout contact avec les oiseaux sauvages est aussi levée. Toutefois, selon cette même source, nombre de professionnels avaient déjà demandé des dérogations. Ces restrictions continuent en revanche, sauf dérogation, à s'appliquer dans 7.000 communes présentant des risques particuliers en raison notamment de la présence de zones humides où les oiseaux migrateurs ont tendance à se reposer.
C'est le cas dans l'Yonne, la préfecture a maintenu dans les 85 communes dites « à risque particulier », le confinement des volailles, l’absence de rassemblement d’oiseaux et de lâchers de gibier restent en vigueur . Ce sont des communes qui comportent des zones humides abritant de nombreux oiseaux sauvages.