Un projet de loi antiterroriste a été adopté en Conseil des ministres mercredi 21 juin 2017. Guillaume Larrivé, député Les Républicains de l’Yonne, demande "une grande loi de programmation sur la sécurité intérieure" à la place d'un texte "un peu bâclé".
"On a besoin de création de places de prison"
"Je vois que ces textes consistent grosso modo à renforcer les pouvoirs du ministre de l'Intérieur et des préfets en matière de police administrative et à certains égards de les pérenniser. Ok, il faut regarder dans le détail".Mais "ce que j'observe à ce stade c'est qu'il n'y a pas de volet pénal. Tout le volet judiciaire n'existe pas", a déclaré Guillaume Larrivé sur LCP vendredi 23 juin 2017.
"Je suis absolument convaincu que les peines qui sont encourues doivent être des peines exécutées".
Par ailleurs, "il faut s'interroger urgemment et agir pour que des détenus condamnés en matière terroriste qui sont libérables soient en réalité contrôlés, avec peut-être un régime de rétention post-peine qui doit être inventé", déclare le député de l'Yonne.
Projet de loi sécurité intérieure : "On va le travailler avec bcp d'intérêt, sans préjuger du vote qui sera le nôtre" @GLarrive #directAN pic.twitter.com/0QUj3e0bP0
— LCP (@LCP) 22 juin 2017
"On va faire notre travail de manière constructive"
"Ca ressemble à une loi d'ajustement. Je ne sais pas si je la voterai, on va la regarder avec beaucoup d'intérêt, je vais l'amender, on va faire notre travail de parlementaire de manière constructive comme on l'a toujours été sur ces questions.Mais ce qui me frappe c'est qu'elle me paraît pour l'instant très lacunaire, elle n'a pas de volet budgétaire, pas de volet de programmation, pas de volet pénal". C’est un "texte un peu improvisé, un peu bâclé", selon Guillaume Larrivé.
Guillaume Larrivé va-t-il voter la prorogation de l'état d'urgence?
"Je pense d'abord que nous avons besoin d'une vraie évaluation de [son] application". "J'appelle le ministre de l'Intérieur et la nouvelle garde des Sceaux à se présenter devant la commission des lois de l'Assemblée nationale".
"Cela fait six mois qu'à l'Assemblée nationale on n'a pas eu un chiffre transmis par le gouvernement sur l'application de l'état d'urgence".