Pendant la première guerre mondiale, Paris (consacrée capitale de la mode lors de l’exposition universelle de 1900) a tenu son rang. Les maisons de haute-couture, Paquin, Poiret, Patou, Worth, Doeillet, Doucet, Lanvin, pour n’en citer que quelques-unes, ont, à leur façon, défendu le prestige de la France... comme on peut encore le voir avec les collections présentées au musée du costume d’Avallon.
Se vêtir au début des années 1900 n’est pas une petite affaire : robes du matin, de l’après-midi, robe de soirée. Les femmes de la haute société font de la toilette. Mais la grande majorité des français ne dispose que de vêtements de travail et d’un habit du dimanche. Quatre années de guerre vont changer la donne.
source archives : Pathé Gaumont
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Les femmes sont partout pour remplacer les hommes. Elles travaillent, raccourcissent leurs jupes, portent parfois des pantalons... Le corset est de plus en plus délaissé pour une nouveauté : la gaine, et des vêtements plus confortables, taillés dans de nouvelles étoffes, dont le fameux jersey qui fait le succès de Coco Chanel. Les maisons de couture Parisiennes innovent mais elles s’inspirent aussi des uniformes militaires, détournent le deuil et mettent les robes noires à la mode et vont à l’encontre des économies de tissu en multipliant les drapés et les superpositions de volants.
En 1917, à Paris, (les petites mains de la haute-couture) « les midinettes » font grève et obtiennent une amélioration de leur rémunération et de leur statut. Le mouvement est enclenché, les femmes s’affranchissent... La fin de la première guerre mondiale ouvre la porte aux années folles et à la mode longiligne de l’art déco avec des femmes sportives et modernes.