A la veille de l'examen du projet de reprise de l'équipementier creusois GM&S, les salariés poursuivent leurs actions pour se faire entendre du repreneur et des donneurs d'ordre, PSA et Renault. Ils bloquent le site Renault de Villeroy dans l'Yonne depuis mardi 18 juillet 2017.
L'activité se poursuit jusqu’au 31 août 2017 chez l'équipementier creusois GM&S. Puis l'offre de reprise de GMD devrait prendre effet le 1er septembre.
D'ici là, ce sont les conditions de reprise que chacun négocie :
A la veille de l'examen du projet de reprise de l'équipementier creusois GM&S, les salariés poursuivent leurs actions pour se faire entendre du repreneur et des donneurs d'ordre, PSA et Renault. Ils bloquent le site Renault de Villeroy dans l'Yonne.
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©JT soir BFC du 18 juillet 2017
Les salariés poursuivent leurs actions pour se faire entendre sur les mesures d'accompagnement.
Le plan prévoit le maintien de 120 emplois et 157 Licenciements. Les salariés demandent que les indemnités de licenciement aillent au-delà des indemnités légales. Selon eux, les employés qui vont perdre leur emploi "sont des personnes avec une moyenne d’âge de plus 50 ans, qui ne pourront que très difficilement retrouver du travail (...). Nous exigeons que les responsables de cet état de fait les indemnisent conséquemment par une extra-légale digne à hauteur du préjudice subi."Ils précisent dans leur communiqué que cette indemnité extra-légale est "LA condition suspensive pour la reprise." Ils ont décidé lundi 17 juillet en assemblée générale, de se rendre sur le site de Renault à Villeroy dans l'Yonne, "pour que soit levée cette dernière condition suspensive à une reprise qui ne pourra être pérenne sans cela."
Partis à 4h de la Creuse, 150 d'entre eux sont arrivés sur le site icaunais vers 9h ce mardi 18 juillet. Depuis, ils en bloquent l'accès pour faire entendre leurs revendications.
Ecoutez Patrick Brun, délégué CGT GM&S.
Ambiance sur le site à 9h mardi 18 juillet, à l'arrivée de la délégation
Partis de la Creuse vers 4h ce mardi 18 juillet, 150 salariés de GM&S sont arrivés sur le site de Renault à Villeroy dans l'Yonne
La pression monte entre l'Etat et PSA
A deux jours de l'examen du projet de reprise de l'équipementier creusois GM&S, la pression est montée d'un cran entre l'Etat et PSA, le gouvernement accusant le constructeur automobile de ne pas être prêt à investir pour sauver le site, ce que PSA dément.Alors que l'emboutisseur GMD, unique repreneur potentiel, estime indispensable un investissement de 15 millions d'euros pour moderniser le site, PSA "a confirmé qu'il ne souhaitait pas participer à ce financement", a affirmé Bercy.
L'Etat et le constructeur Renault s'étant eux, engagés à apporter chacun cinq millions d'euros, "il manque donc cinq millions d'euros pour faire aboutir la reprise" de GM&S, ajoute le ministère.
"Incompréhensible et injuste", a rétorqué un porte-parole de PSA, rappelant que le groupe s'était engagé durant les discussions à contribuer à hauteur de quatre millions d'euros à la modernisation du site, pour lui permettre de s'équiper. PSA assure que GMD a jugé cet engagement "suffisant pour conforter l'exploitation du site et qu'il n'a pas d'autre attente à l'égard de PSA".
Cette nouvelle tension dans ce dossier intervient alors que la CGT Metallurgie a appelé toute la filière automobile à une heure de grève mardi pour soutenir les 277 salariés de GM&S et dénoncer la "désindustrialisation sans précédent" de la filière automobile française. L'équipementier, basé à La Souterraine (Creuse) et deuxième employeur privé du département, a été placé en liquidation judiciaire le 30 juin.