Trois squelettes humains ont été découverts mercredi dans l'Yonne lors de travaux de terrassement pour la construction d'un parking à Gurgy, mais "aucun lien" n'est établi à ce jour avec des affaires connues, comme celle du tueur en série Émile Louis, a-t-on appris jeudi auprès du parquet d'Auxerre.
Terrible découverte dans l'Yonne. Selon la procureure de la République d'Auxerre, au moins trois squelettes ont été retrouvés au bord de l'Yonne, à Gurgy. Les corps ont été découverts dans une propriété privée lors de travaux de terrassement.
Toujours, selon des informations de la procureure "les corps étaient bien alignés". Un alignement qui pourrait faire penser à la découverte d'une ancienne sépulture. Parmi les ossements retrouvés, un des trois corps correpondrait à la dépouille d'un jeune adulte. Une information judiciaire va être ouverte.
Les ossements vont faire l'objet d'analyses réalisées par l'Institut de Recherches Criminelles de la Gendarmerie nationale. La datation des corps ne sera pas connue avant la fin de la semaine prochaine.
Rester prudent sur un possible lien avec les disparues de l'Yonne
Pour la procureure de la République d'Auxerre, Sophie Macquart-Moulin, il faut rester prudent sur un possible lien avec les disparues de l'Yonne. "Il faut raison garder", a-t-elle réagi, décrivant "des ossements qui pourraient être très très anciens" et "bien alignés : il peut s'agir d'un ancien cimetière". L'analyse des ossements a été confiée à l'IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale), qui procédera à leur datation. Les résultats ne sont pas attendus avant la semaine prochaine.
La prudence est également de mise pour Pierre Monnoir, président de l'association des disparues de l'Yonne Pour lui, cinq corps des disparues de l'Yonne sont encore recherchées dans la même zone géographique où ont été déterrés les squelettes. Il souligne également l'importance de la datation des corps, et demande des analyses poussées.
Interview réalisée par Eric Sicaud de Pierre Monnoir, président de l'association des disparues de l'Yonne :
Interpellé en 2000, Émile Louis avait avoué avoir tué sept jeunes handicapées de la DDASS, entre 1977 et 1979, avant de se rétracter. Condamné à la prison à perpétuité en 2004, puis une nouvelle fois en appel en 2006, il est mort en octobre 2013 à Nancy à l'âge de 79 ans.
Le reportage de Sébastien Kerroux et Claude Heudes
Intervenants :
- Pierre Monnoir, Président de l'Association de Défense des Handicapées de l'Yonne (ADHY)
- Michel Sainty, Riverain