Cent cinquante personnes ont assisté mercredi 6 juin, en la cathédrale Saint-Etienne de Sens (Yonne), aux obsèques de Sophie Lionnet, la jeune fille au pair de 21 ans, tuée par ses employeurs à Londres.
• Etre là pour soutenir les parents
Une famille "soudée", des amis et connaissances, une fleur blanche à la main : environ 150 personnes se sont rassemblées mercredi 6 juin après-midi, dans la cathédrale Saint-Etienne de Sens (Yonne), pour assisiter aux obsèques de Sophie Lionnet, la jeune fille au pair de 21 ans, tuée par ses employeurs à Londres. "Il fallait que je sois là, pour les soutenir. La famille est soudée", a déclaré Lucie Vandensteen, 34 ans, une cousine de la maman de Sophie Lionnet venue du Nord. "On voyait (Sophie) une ou deux fois par an. Quand elle a dit qu'elle voulait aller en Angleterre j'avais trouvé ça génial."La jeune fille originaire de Troyes (Aube) avait aussi vécu dans l'Yonne, où sa mère réside toujours. Sur le parvis de la cathédrale de Sens, le cercueil est arrivé vers 16h, peu avant le début de la cérémonie. "On vit un cauchemar. On a toujours été très proches avec mon frère", raconte un peu plus loin, l'oncle paternel de la jeune fille, Gérard Lionnet, 57 ans, qui vit près de Troyes. "On gardait Sophie presque un week-end sur deux pendant les vacances", se souvient-il.
• Les peines connues le 26 juin
Le cadavre calciné de Sophie Lionnet avait été retrouvé le 20 septembre 2017 dans le jardin d'une propriété du sud-ouest de la capitale britannique, présentant de multiples fractures, aux côtes, au sternum ou à la mâchoire. Mais en raison de l'état du corps, la cause exacte de la mort n'a pas pu être déterminée. Ses employeurs, Ouissem Medouni, 40 ans, et Sabrina Kouider, 35 ans, deux Français, avaient été arrêtés dans la foulée, puis jugés à partir du 19 mars devant la cour criminelle de l'Old Bailey à Londres.Tous deux plaidaient non coupable de l'accusation de meurtre, évoquant un accident et rejetant chacun la responsabilité sur l'autre. Ils avaient reconnu avoir tenté de brûler le corps. Le 24 mai, ils ont été reconnus coupables du meurtre de la jeune Française, mais ne connaîtront leurs peines que le 26 juin.
La jeune fille s'occupait des fils de Sabrina Kouider, âgés de 8 et 4 ans. Arrivée à Londres en janvier 2016, elle n'avait jamais pu rentrer en France et vivait sous l'emprise de ses employeurs, qui lui donnaient peu à manger, ne la payaient quasiment pas et la battaient, selon des voisins. Nourrissant le fantasme que Sophie Lionnet faisait partie d'un complot visant à droguer et abuser sexuellement des membres de leur famille, le couple avait fait subir à la jeune fille des interrogatoires musclés. C'est au cours de l'un d'eux qu'elle aurait été torturée et battue avant d'être tuée.