Cela fait dix jours que les habitants de Champignelle et de trois autres communes voisines ne peuvent plus consommer l'eau du robinet. Les analyses ne sont toujours pas bonnes en raison de résidus d'herbicide utilisé dans le traitement du colza.
La distribution de bouteilles d'eau continue à Champignelles, dans l'Yonne, dix jours après la découverte d'une trop grosse concentration d'herbicide dans l'eau du robinet. C'est aussi le cas de trois autres communes ravitaillées par le même puits de captage pollué.Depuis plus d'une semaine, des prélèvements ont lieu quotidiennement pour vérifier la disparition de ces traces de produits phytosanitaires. Mais, malgré l'installation d'un filtre à charbon dans la station de traitement, le métazachlore est toujours présent en quantité trop importante pour garantir la santé des consommateurs.
Il faudra attendre encore plusieurs jours pour un retour à la normale. Le syndicat des eaux de Charny a d'ores et déjà porté plainte contre X. La cause de cette pollution n'est pas encore connue, mais les agriculteurs sont pointés du doigt par certains habitants. Ils sont, en effet, les seuls à pouvoir avoir accès à une telle molécule.
En Puisaye, les habitants alimentés par le captage de Louesme trouvent le temps long. Depuis près de 2 semaines, ils ne peuvent pas consommer l'eau du robinet. Les 2 000 habitants aimeraient bien connaître les vraies raisons de la présence dans l'eau de résidus d'herbicides utilisés pour traiter le colza.
Intervenants :
-Thierry Gendraud, SAUR (Société d’Aménagement Urbain et Rural)
-Jacques Gilet, maire de Champignelles
-Eugène Ernoult, agriculteur à la retraite
Reportage : Sébastien Kerroux, Claude Heudes/ Montage : Laurence Crotet-Beudet
Intervenants :
- Thierry Gendraud, SAUR (Société d’Aménagement Urbain et Rural)
- Jacques Gilet, maire de Champignelles
- Eugène Ernoult, agriculteur à la retraite