La 42ème édition de la Fête de la Rose a lieu ce dimanche. Une fête sur fond de contestation de la politique économique du gouvernement par les deux ministres invités de cette manifestation : Arnaud Montebourg et Benoit Hamon.
Lors de la 42ème édition de la fête de la rose à Frangy-en-Bresse en saône-et-Loire, les deux invités Arnaud Montebourg (comme régional de l'étape) et Benoît Hamon (comme invité d'honneur), ont montré une position commune sur la politique économique française, en contradiction avec celle du gouvernement.
Une politique qui prend en compte les ménages les plus modestes
"J'ai proposé comme ministre de l'Economie, au président de la République, au Premier ministre, dans la collégialité gouvernementale, et sollicité une inflexion majeure de notre politique économique", a déclaré Arnaud Montebourg,lors de son discours prononcé à la Fête de la Rose de Frangy-en-Bresse. Il a également plaidé pour l’application d'une "règle des trois tiers" dans la répartition des économies réalisées, dont un tiers en faveur des ménages, soit "des baisses d'impôts équivalentes à 16 mds d'euros sur plusieurs années", d'ici à 2017.Quant à Benoît Hamon, ministre de l’Education, il a suggéré "des baisses d'impôts pour les plus modestes" de la redistribution pour "les étudiants boursiers", ou lorsque la situation économique le permettra, "cela peut être aussi la suppression du gel du point d'indice des fonctionnaires". Fustigeant une France championne dans le versement de dividendes, il a plaidé également pour "compléter les choix politiques faits jusqu'ici par des choix économiques pour soutenir le pouvoir d'achat des familles".
Le reportage de S. Robert, G. Talon, J. Andria et L. Feuillebois avec :
- Cécile Untermaier, députée PS de la Bresse
- Arnaud Montebourg, ministre de l'Economie et du Redressement Productif
- Benoit Hamon, ministre de l'Education Nationale
"Avoir un avis (...) ça n'est pas forcément tâcler"
A Frangy-en-Bresse, Benoît Hamon, le ministre de l’Education, est revenu également sur les propos qu’il a tenus dans le journal Le Parisien. "On peut avoir un avis, une conviction, l'exprimer et être loyal. Je sais bien que dans un monde où on doit tout simplifier, dire quelque chose, c'est forcément « tâcler » et « être déloyal » a-t-il déclaré.Le débat se fait « en parfaite loyauté »
"Il y a aujourd'hui un débat, qui existe en raison de faits nouveaux: l'isolement de Mme Merkel, la menace de la déflation, et ce débat il justifie, comme beaucoup d'économistes le suggèrent, comme beaucoup de chefs de gouvernement le demandent, d'être mené. On le fait en parfaite loyauté", a-t-il assuré à Frangy-en-Bresse, niant toute contradiction avec la ligne fixée par François Hollande.
"Nous, ce qu'on veut, c'est la réussite de la gauche, avec des députés qu'ils soient frondeurs ou pas frondeurs, c'est notre seule obsession à Arnaud Montebourg et moi".